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Site de Formation Théologique

Pourquoi se former en théologie ?

  • Approfondir sa vie spirituelle.
  • Nourrir l'intelligence de sa foi dans l'étude de la Bible.
  • Se positionner dans le monde face aux multiples courants gnostiques et aux propositions "mondaines".
  • Comprendre le phénomène religieux dans la découverte des autres religions.
  • Donner un sens à sa vie et à l'univers à travers les grandes questions existentielles sur la vie, la mort et l'au-delà.
  • Réfléchir sur les questions éthiques qui bouleversent la définition même de l'humain.

La théologie provoque un enrichissement autant qu'un déplacement, car nous avons tous une image imparfaite de Dieu. Cette "science de Dieu" nous interroge dans nos certitudes et nous renvoie à nos doutes, car toute réponse amène de nouvelles questions, comme pour nous rappeler que le mystère de Dieu ne se laisse pas enfermer dans une science, aussi divine soit-elle.

De nombeuses propositions de formation, en ligne ou en présentiel, sont offertes. Voir Annuaire des formations.

Actualités

Fin de vie (05/12/2023-11/03/2024)

Les grandes lignes du projet de loi sur la fin de vie sont désormais connues. L'aide à mourir selon le terme consacré sera réservé aux personnes majeures, capables d’un discernement plein et entier. Elles doivent avoir une maladie incurable et un pronostic vital engagé à court ou à moyen terme. Enfin, elles doivent être en état de souffrances – physiques ou psychologiques réfractaires, c’est-à-dire que l’on ne peut pas soulager.

La mort appartient à la vie, comme son inéluctable dernier événement. Elle est l'événement irrévesible par excellence. La très grande majorité des personnes ne choisit ni le jour ni l'heure de celle-ci. Des voix réclament la possibilité de choisir le moment de mourir. Ce désir résulte de plusieurs facteurs : une souffrance physique et morale ; une perte de sens ; une profonde lassitude... Nul ne peut se mettre à la place de ces personnes. Nous naissons par notre mère, mais nous mourrons seuls. Devons-nous rester maîtres de notre destin jusque dans les ultimes instants de notre vie ? La sagesse milite pour un lâcher-prise et un abandon. Le premier se met entre les mains des médecins et des accompagnateurs de fin de vie ; le second confie ses derniers instants dans les mains de Dieu. Cet idéal de sortie se heurte à la dure réalité de la fragilité humaine. La mort dans la dignité suppose l'acceptation de ses limites. La vie dans la dignité exige le concours des autres.

Quelle voie choisir lorsque la vie ne fait plus sens ? Lorsque plus aucun projet ne vient embellir l'avenir ? Lorsque la solitude entraîne le désespoir ? Vouloir mettre un terme à un non-sens est compréhensible. La question principale n'est donc pas d'autoriser ou d'interdire l'euthanasie, le suicide assisté ou l'aide à mourir, mais d'accompagner une personne en fin d'existence et lui apporter de la joie de vivre jusqu'à l'ultime seconde. Toute demande de mort cache une demande d'amour.

Le déni de la mort est aussi dramatique que le désir de mourir. Le premier occulte notre nature humaine, alors que le second traduit une désepérance.

IVG et Constitution (02/03/2024)

Fallait-il inscrire l'IVG dans la constitution ? Rappelons que la Constitution française est la "norme suprême du système juridique français". Son préambule renvoie directement et explicitement à un autre texte fondamental : la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789. Ce texte précise "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits." Le mot 'homme" doit s'entendre ici au sens grec "anthropos", c'est-à-dire "être humain" et non pas au sens masculin du mot "homme".

Rappellons que l'interruption volontaire de grossesse (IVG) est limitée à 14 semaines de grossesse. L'interruption médicale de grossesse (IMG), est possible sans délai, mais il y faut des raisons médicales. La recherche sur l'embryon est bornée au 14e jour (loi de bioéthique 2021 ; article L. 2151-5 : IV du code de la Santé publique).

L'insciption du droit à l'IVG dans la Constitution ne changera pas la loi en vigueur, ni le processus médical en place. Elle assure une pérénité à la loi dans la mesure où il deviendra plus difficile d'abroger celle-ci. Mais cette innovation constitutionnelle pose une question bien plus fondamentale, à savoir quel statut donner à l'embryon ?

Les femmes, auxquelles nous associons les transsexuels hommes, réclament le droit de disposer de leur corps. Mais peuvent-elles disposer du corps d'autrui ? Une question préalable à l'inscription de l'IVG dans la Constitution se pose donc. Quel est le statut de l'embryon et du fœtus ? Ont-ils celui d'être humain, d'être vivant, de personne ou de chose ? Cette difficile question nous invite à la prudence et nous ne prétendons nullement apporter de certitudes, simplement des pistes de réflexion. Lire la suite ...

La politique (28/02/2024)

La politique est un sujet d'actualité depuis l'émergence des polis, ces cités qui nécessitent un pouvoir pour leur gouvernance. Jésus ne donne guère de consignes politiques ; il respecte le pouvoir en place. Ses paroles et ses actes exacerbent bien plus le pouvoir religieux. Le pouvoir politique finit par céder face à la pression, dans un souci de paix sociale. Et Jésus termine sa vie sur une croix, en roi déchu.

Est-il possible de proposer une politique chrétienne ? C'est-à-dire une façon chrétienne de participer à l'exercice du pouvoir.

Nous assistons aujourd'hui à une querelle de pouvoir dans l'arène publique. Lorsque l'un dit blanc, l'autre affirme haut et fort que le noir sied mieux aux murs de la cité. Pourquoi n'est-il pas possible de s'entendre sur du gris ? Toute décision contient des avantages et des inconvénients. Il en ressort des contents et des mécontents. Implantez un cinéma ici, il aurait mieux été là-bas ; implantez le là-bas, il aurait mieux été ici. Le drame de la politique est que chacun ne voit que son propre intérêt. Les défauts d'un projet, car il y en a toujours, sont alors mis en lumière, avec caricature, manipulation, voire des attaques personnelles.

Une politique chrétienne cherche à faire avancer le bien commun avant l'intérêt d'un parti. Le débat est bien sûr nécessaire pour faire avancer la réflexion et écouter les arguments adverses. Mais l'écoute se meurt au bénéfice d'un "j'ai raison".

Le "non" systématique pour bloquer la gouvernance ne fait pas avancer la cité vers plus de paix et de justice sociale. Une fois la décision prise, il convient de la respecter et d'œuvrer ensemble dans une même direction. Un chrétien devrait dire "tu as pris la décision de peindre la maison en bleu ; j'aurais préféré le rouge, mais je vais t’aider". Est-ce une vision utopique de la politique ? L'Évangile nous invite à sacrifier notre ego au profit d'un chemin de paix et de joie ; ce chemin est jalonné de croix. La croix est folie pour les païens et sagesse pour les chrétiens.

L'intelligence artificielle - IA (15/01/2024)

L'IA attire autant qu'elle effraie. Il est curieux de constater que l'intelligence naturelle ne pose pas question. Pourtant l'histoire montre qu'elle peut se mettre au service du mal, à moins qu'il ne s'agisse plus d'intelligence, mais de bêtise. L'IA s'implante dans les machines au sens large de ce terme, fabriquées par l'humanité, mais qui pointent désormais une faculté de raisonnement. Les machines intelligentes existent depuis des décennies ; citons la machine à laver que personne ne voudrait supprimer. Elle est bien supérieure à n'importe quel être humain dans son domaine. Mais elle ne fait preuve d'aucune imagination ; elle suit aveuglément le cycle d'un programme. D'autres machines sont dotées d'un véritable système expert. Citons les jeux d'échecs électroniques capables de rivaliser avec les plus grands champions ; un jour, ils les supplanteront. Avec l'IA nous franchissons un cap, car la machine sera non seulement capable de dépasser l'humanité dans ses fonctions motrices et cognitives, elle se montrera plus "intelligente", intelligente au sens d'une capacité de raisonnement, de prise d'initiative, de créativité.

Il suffit désormais de quelques clics sur internet pour obtenir un exposé correct sur de nombreux sujets (ChatGPT). Des voix et des visages enfouis dans les tombes renaissent. Demain l'IA créera des œuvres qui dépasseront la beauté d'une 9e symphonie de Beethoven ou la magie d'une Joconde. L'IA permettra à des robots de se "trans-former" en humains jusqu'à les rendre méconnaissables l'un de l'autre. Mais une oeuvre parfaite issue d'une machine est-elle supérieure à une oeuvre humaine avec ses défauts ? Que restera-t-il d'original à l'humanité ? Sa faiblesse, ses erreurs et une dimension inaccessible à la machine : l'amour au sens spirituel de ce terme ; non pas l'amour sentiment qu'il est possible de mimer ; non pas l'amour érotique qu'il est possible d'imiter ; mais l'amour animé par un souffle divin. Car n'oublions pas que l'être humain n'est pas que matière ; il est aussi souffle. L'IA demeurera toujours dans l'incapacité de reproduire ou de dépasser ce qui échappe aux lois naturelles et scientifiques. L'IA ne remplacera jamais le souffle divin. Depuis toujours l'être humain cherche à devenir Dieu. Bientôt la machine cherchera à devenir un être humain. Cherchera-t-elle un jour à devenir Dieu ? Une nouvelle ère commence !

L'IA favorise également le mensonge. Des fake news fleurissent désormais sur nos écrans, avec beaucoup de difficultés pour discerner le vrai du faux. Elle risque donc de gangrener la société comme un cancer. Demain, des couples exploseront à cause d'une fausse image d'adultère, des hommes politiques seront ballottés à cause d'une fausse rumeur. La vérité souffrira dans tous les domaines au détriment d'une course poursuite vers des mirages qui rapportent bien plus d'audience que la banale vérité.

Jésus nous dit "Je suis le chemin, la vérité et la vie (Jn 14,6)". L"IA n'est qu'un moyen au service de l'humanité pour prendre où non le chemin que nous propose Jésus. Mais l'humanité résistera-t-elle aux sirènes d'une tour de Babel ? L'histoire biblique montre que, quels que soient les errements humains, Dieu renouvelle sans cesse sa confiance. Le mensonge est une forme de mort. Mais Jésus a triomphé de la mort. La vérité aura le dernier mot de l'histoire.

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Questions ouvertes

Quel est le sens de la vie ? Difficile question, peut-être la plus prégnante des questions existentielles. Car pour y répondre, il faudrait l'avoir vécue totalement et regarder en arrière. Le sens ne se réduit ni à un plaisir immédiat ni à un projet, même si ces événements y concourent. Le sens déborde nos choix et nos agirs pour regarder plus loin que ce que l'horizon nous offre. Il façonne la vie d’un indicible mystère qui lui donne sa beauté et sa grâce. Il s’échappe à qui veut le maîtriser et pourtant il se laisse approcher et apprivoiser. Un sens ne ressemble à aucun autre et pourtant leurs horizons se rejoignent, comme si toute vie aspirait à une même fin.

Qu’est-ce que le bonheur ? Autre question tout aussi impénétrable, car la définition de cet état appartient à la singularité de chaque histoire. Nous courrons après le bonheur, sans jamais le saisir. Et pourtant, il nous tend les bras. Mais il se confond facilement avec le plaisir des sens ou la joie intérieure. Le bonheur se laisse entrevoir dans les petites choses de la vie, comme une étincelle qui illuminerait notre quête. Il résonne dans les pleurs d’un violon ; il brille dans le regard émerveillé d’un enfant ; il chante dans le corps à corps de deux amoureux. Le bonheur se trouve dans le bon, le beau et le bien. Mais qui connait le chemin qui y mène ?

Qu’est-ce que la liberté ? La liberté se conquiert avec le glaive de la volonté et le bouclier de la sagesse. Elle s'oppose au faire ce que veux pour tendre vers un je veux ce que je fais. Toujours à conquérir au-delà des frontières de l'ego, elle se déploie dans l'accueil de la différence et le respect de l'autre. Demeure libre celui qui choisit le bon, le beau et le bien.

Qu’est-ce que l'amour ? L'amour se dit et se vit de mille façons sans jamais épuiser son mystère. Un regard, un mot, un sourire, un geste suffit pour allumer sa flamme et se graver éternellement dans la mémoire. Il donne sans compter. Il cherche le bonheur de l'autre avec générosité et gratuité. Nul ne maîtrise son pouvoir, mais tout le monde y succombe, car il est l'origine et la fin de toute chose. Il est divin.

Qu’est-ce que la foi ? La foi grandit dans le creuset d'une relation. Elle se donne alors même qu'aucune preuve irréfutable n'étaye ses assises. Inséparable de sa petite sœur le doute, elle fonde les alliances. Elle repose sur des signes que seules les âmes sensibles perçoivent. Sans elle aucune entreprise ne verrait le jour. Synonyme de confiance dont elle tire la même étymologie, elle accorde un crédit illimité, sans attendre un paiement en retour, simplement un sourire, un regard ou un merci tout imprégné de gratitude. La foi déplace les montagnes.

Eros, chemin vers Dieu ou voie vers l'enfer ?

Un livre à venir ; découvrir le plan...