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Humane vitae

Humanæ vitæ est une lettre encyclique « sur le mariage et la régulation des naissances » promulguée par le pape Paul VI le 25 juillet 1968 et rendue publique quatre jours plus tard. Ce titre correspond aux deux premiers mots de la version latine du texte, qui commence ainsi : « Humanæ vitæ tradendæ munus gravissimum », c'est-à-dire « Le très grave devoir de transmettre la vie humaine »1.

Dans cette encyclique, le Magistère rappelle que la doctrine de l'Église sur le mariage est fondée « sur le lien indissoluble, que Dieu a voulu et que l'homme ne peut rompre de son initiative, entre les deux significations de l'acte conjugal : union et procréation » (HV, 12).

Le pape insiste également sur le concept de « paternité responsable », qui demande l'intervention de la raison et de la volonté. Il est demandé aux époux de conformer leur conduite à l'intention créatrice de Dieu. « Par rapport aux conditions physiques, économiques, psychologiques et sociales, la paternité responsable s'exerce soit par la détermination réfléchie et généreuse de faire grandir une famille nombreuse, soit par la décision, prise pour de graves motifs et dans le respect de la loi morale, d'éviter temporairement ou même pour un temps indéterminé une nouvelle naissance. » — HV, 10

Le pape exprime la doctrine de l'Église catholique sur la contraception artificielle :

« En conformité avec ces points fondamentaux de la conception humaine et chrétienne du mariage, nous devons encore une fois déclarer qu'est absolument à exclure, comme moyen licite de régulation des naissances, l'interruption directe du processus de génération déjà engagé, et surtout l'avortement directement voulu et procuré, même pour des raisons thérapeutiques. Est pareillement à exclure, comme le Magistère de l'Église l'a plusieurs fois déclaré, la stérilisation directe, qu'elle soit perpétuelle ou temporaire, tant chez l'homme que chez la femme.

Est exclue également toute action qui, soit en prévision de l'acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréation. » — HV, 14

L'encyclique encourage toutefois le recours aux méthodes naturelles de régulation des naissances, tout en rappelant discrètement que celles-ci ne sont licites qu'à certaines conditions : « Si donc il existe, pour espacer les naissances, de sérieux motifs dus, soit aux conditions physiques ou psychologiques des conjoints, soit à des circonstances extérieures,… » (HV, 16).

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