Est-il encore possible de croire en Dieu ? Le mal et la souffrance nous rappellent cruellement que Dieu semble absent.
Est-il encore possible d'être catholique ? Les scandales nous invitent à beaucoup d'humilité et à sortir du cléricalisme.
1Co 12,26 Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui.
C'est dans la rencontre de Jésus que nous devenons chrétien :
J’invite chaque chrétien, en quelque lieu et situation où il se trouve, à renouveler aujourd’hui même sa rencontre personnelle avec Jésus Christ ou, au moins, à prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le chercher chaque jour sans cesse (François, La joie de l'évangile, 3)
Être chrétien, ce n’est donc pas d’abord une éthique ou une idée philosophique, mais :
la rencontre avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive (Ib., 7).
Notre Pape François nous exhorte dans "La joie de l’Évangile" :
27. À sortir de notre propre confort et à transformer toute chose, afin que les habitudes, les styles, les horaires, le langage et toute structure ecclésiale devienne un canal adéquat pour l’évangélisation du monde actuel, plus que pour l’auto-préservation. 33. Il faut abandonner le confortable critère pastoral du “on a toujours fait ainsi”. J’invite chacun à être audacieux et créatif dans ce devoir de repenser les objectifs, les structures, le style et les méthodes évangélisatrices de leurs propres communautés.
49. Sortons, sortons pour offrir à tous la vie de Jésus-Christ. « Je préfère une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités.
88. L’Évangile nous invite toujours à courir le risque de la rencontre avec le visage de l’autre, avec sa présence physique qui interpelle, avec sa souffrance et ses demandes, avec sa joie contagieuse dans un constant corps à corps.
108. Il est opportun d’écouter les jeunes et les personnes âgées. Les deux sont l’espérance des peuples. Les personnes âgées apportent la mémoire et la sagesse de l’expérience, qui invite à ne pas répéter de façon stupide les mêmes erreurs que dans le passé. Les jeunes nous appellent à réveiller et à faire grandir l’espérance, parce qu’ils portent en eux les nouvelles tendances de l’humanité et nous ouvrent à l’avenir, de sorte que nous ne restions pas ancrés dans la nostalgie des structures et des habitudes qui ne sont plus porteuses de vie dans le monde actuel.
Le mot "enthousiasme" signifie étymologiquement "en Dieu" (en-théo). Il désigne aujourd'hui une émotion qui se manifeste par des signes extérieurs d'admiration et de joie. F. Nietzsche écrivait : "Je croirai en Dieu, lorsque les chrétiens auront des gueules de ressuscités !" Toutes nos célébrations devraient refléter la joie de Pâques. Le pape François souligne dans l'exhortation apostolique Christus vivit :
Beaucoup de jeunes s’ennuient, perdent le feu de la rencontre avec le Christ et la joie de le suivre, beaucoup abandonnent le chemin et d’autres deviennent tristes et négatifs.
Trop longtemps l'Église a véhiculé une dogmatique et une éthique de vie basée sur le renoncement, l'ascèse, voire la souffrance dont la croix est le symbole par excellence.
La liturgie de la messe nous rappelle que nous sommes appelés au bonheur dès ici-bas à travers cette prière: "rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets". Le christianime nous invite à célébrer la joie de la résurrection.
A consulter en ligne : L'invention du mot "chrétien".