Noël HIGEL
Comme bien des personnes de ma génération (1957), je suis éduqué dans la foi catholique. Le curé, revêtu d’une soutane noire, nous fait le catéchisme dont je ne garde aucun souvenir, si ce n’est une liste de péchés que je récite machinalement lors de mes confessions. Messes et vêpres rythment les dimanches de mon enfance.
Pour l’entrée en 6ème, mes parents m’envoient dans un petit séminaire (Bitche) dans lequel je poursuis toutes mes études secondaires.
Au début de l’âge adulte, je ne suis pas pour autant croyant. La morale de l’Église me paraît désuète et les offices religieux m’ennuient. Le Dieu tout-puissant, juge de toute chose ne m’attirait pas.
Je découvre Paris avec son cortège de propositions en tous genres. Mais bien vite, je me pose la question du sens de ma vie, car la solitude de la vie parisienne me fait réfléchir. Quarante ans plus tard, j’ignore encore pourquoi je me suis tourné vers Dieu.
J’ose le provoquer avec toute la candeur d’un incroyant et je n’ai pas été déçu. En février, je lui dis « je vais à la messe tous les soirs, si tu existes, manifeste-toi ! » Je me demande ce que Dieu a pu penser ! Rien ne se passe et je retourne à ma quête de sens. Quelques jours avant Pâque, je formule la même proposition. Le lundi de la semaine sainte, je participe à ma première confession depuis mon enfance au Sacré-Cœur de Montmartre à Paris. Je suis la foule qui se rend dans les confessionnaux. Je ne sais pas quoi dire. Lorsque le prêtre me demande mes péchés, j’ai envie de lui demander ce qu’est un péché. Il comprend vite et la suite se déroule comme une conversation. Pour l’acte de contrition, je le laisse réciter. Je ne comprends pas très bien ce qui se passe, mais je sens qu’une porte s’est ouverte en moi. J’assiste à tous les offices qui durent entre deux et trois heures.
La conversion est fulgurante. Je suis bien incapable de décrire ce qui m’arrive, si ce n’est le sentiment mystérieux d’une présence qui me donne les larmes aux yeux. Le dimanche de Pâque, je sors de la basilique ; Paris s’offre à mes yeux ; je proclame : « je crois à la résurrection ». J’étais devenu croyant.
Ce n’est pas le Dieu de mon enfance qui est venu à ma rencontre, mais un homme à l’image de celui qui rejoint les disciples d’Emmaüs. Arrivé à un carrefour de ma vie, il m’a invité à le suivre. Il a donné sens à ma vie.
J’éprouve alors le besoin de comprendre ma foi et de la dire aux autres. Avec mon épouse, nous entreprenons des études de théologie à la Faculté de théologie catholique de Strasbourg. Je poursuis cette aventure jusqu’au doctorat avec une soutenance en 1998 sur le thème : Le sacrement de mariage - De l’échange des consentements à l’union des corps.
Ces études ont nourri et structuré ma foi. Ma plus grande joie est d’en témoigner à travers les enseignements que je donne à des personnes en quête de sens et de connaissances.
La rencontre de Jésus ne m’a pas empêché de commettre des erreurs, mais elle m’a donné la force de me relever et de repartir. La Bible nous offre l’image d’un Dieu fidèle qui ne cesse jamais de semer des graines d’espérance, même dans les pires épreuves. Je crois en ce Dieu mystérieux et pourtant si proche.
De nombreux responsables d’Église m’ont accordé leur confiance et m’ont permis de dispenser des formations théologiques sur la paroisse Saint Jean d’Erdre et Gesvres et dans le diocèse de Nantes.
Les nombreuses pages que vous pourrez découvrir sont le fruit de mes recherches, de mes enseignements, mais aussi de mes questionnements qui n’ont jamais cessé de m’habiter. Chaque réponse appelle de nouvelles questions vers un mystère que nous ne cernerons jamais totalement.
Des personnes de mon entourage ont été confrontées à de vives souffrances et se sont donc interrogées sur le silence de Dieu. Après bien d’autres théologiens, j’ai essayé d’aborder cette question à travers un livre : Dieu tout-puissant, mythe ou réalité.
Merci cher (chère) lecteur (lectrice) d’être venu(e) sur ce site.
Pour écouter le témoignage de ma conversion.
Vous pouvez me contacter à cette adresse : noelhigel@gmail.com