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Nommer son (sa) partenaire

Nommer l'autre

L’identification du sujet

La nomination revêt une grande importance dans les relations humaines et dans la formation de l'être humain comme sujet. La nomination de l'homme et de la femme, lors de l'échange des consentements se situe dans le prolongement de la nomination originelle. En effet, dès la naissance, l'enfant est nommé. Son identité propre s'affirme dans la nomination. À travers cette parole qui nomme et qui sépare, l'enfant naît comme autre. Il se distingue de la mère qui vient de l'enfanter. Il meurt d'un état fusionnel pour naître à une vie relationnelle. La nomination du nourrisson coupe symboliquement le cordon ombilical 1. Au désir de fusion se substitue la relation dans le respect de la différence et de la distance. Nommer l'autre, c'est poser l'autre comme autre que soi. Nommer atteste la non fusion. La castration ombilicale participe à l'émergence du sujet dans le langage.

La nomination désigne l'autre en totalité et non en partie. Elle ne désigne ni les bras, ni les jambes, pas même le visage avec lequel pourtant elle s'identifie. Elle évoque la personne à travers son existence présente ou passée. La nomination fait de la chair un corps, en lui donnant la parole. La chair n'est plus un amas organique et organisé, mais un sujet. La parole ordonne le corps de l'un au corps de l'autre. Elle évite l'éclatement du corps en organes indifférenciés. Le nom appelle la totalité de l'autre à travers son visage. Il désigne l'invisible dans la visibilité du corps. Le nom ne s'enferme pas dans une forme dans laquelle pourtant il résonne.

Ainsi, la nomination reconnaît l'autre dans son altérité et son humanité. Les prisonniers de guerre portent un numéro. Leur nom est occulté au profit d'un numéro impersonnel. Par cette subversion le sujet perd son identité et sa personnalité. Il devient un objet anonyme, sans nom et donc innommable. Il ressemble aux autres sans différenciation aucune. Le numéro coupe la personne de sa culture, de ses racines, de son histoire et de sa mémoire. Tous les numéros se fondent dans l'absence d'origine. L'identité se résume à des chiffres accolés les uns aux autres sans signification aucune. Le numéro ne renvoie jamais à un visage ou à un corps. Le nom appelle à l'existence, le numéro la détruit. Il la rabaisse à une donnée administrative et inhumaine. La substitution du nom par un numéro altère l'humanité même de l'homme.

Le nom est reçu d'un autre. Il n'est jamais pris par soi-même. Il témoigne ainsi d'une dépendance. Le nom patronymique est reçu par la génération. Il est transmis par héritage. Il intègre l'héritier dans une lignée, dans une histoire qu'il lui revient d'assumer. Il rappelle la personne à l'ordre de la filiation. Le prénom est également reçu. Il différencie une personne des autres membres de la famille portant le même nom 2. Il est réservé aux relations familiales et amicales alors que le nom patronymique s'emploie pour des salutations plus respectueuses, solennelles ou administratives. Le nom, qu'il s'agisse du prénom ou du nom patronymique, tout en faisant corps avec la personne, ne lui appartient pas. Personne n'est le propriétaire de son nom.

«Je ne peux ni le donner, ni le vendre, ni l'échanger et ni non plus le garder pour moi, chez moi, à l'abri des regards indiscrets. Il est une chose publique. Il m'échappe, il circule sans moi, hors de moi, pour se dire et s'inscrire aussi et surtout en mon absence, comme un tenant lieu, un représentant 3.»

La nomination rend l'autre présent.

Une mise en présence

L'homme et la femme se désignent l'un l'autre. La nomination a pour fonction de distinguer un être parmi tous les autres. Elle atteste la présence d'un visage unique. Elle dit : «C'est à toi que je veux parler ici et maintenant et non pas à un autre». Elle sépare un être des autres dans un mouvement de différenciation. Elle est aussi un acte de reconnaissance de la présence de l'autre. Les partenaires se reconnaissent. Ils affirment une présence singulière en un lieu. La nomination ne consiste pas à décerner des qualificatifs. Le nom n'est pas d'ordre descriptif, mais relationnel. La nomination ne décrit pas un partenaire, mais l'identifie et instaure une relation. La déclinaison du nom est un des premiers actes de la communication. Il permet l'interpellation et sort l'autre de l'anonymat. Par la nomination, l'autre entre dans un champ de relation et de communication. La méconnaissance du nom provoque une gêne face à l'autre, car une donnée essentielle n'est pas connue.

«Ce nom que l'on porte, il nous est consubstantiel 4.»

La réponse à l'appel de son nom est un consentement à la nomination, une reconnaissance de soi-même dans le nom qui se déploie dans l'espace.

La parole qui nomme amène l'autre à soi. Lorsque quelqu'un entend son nom, il lève les yeux, tourne la tête ou s'avance vers celui qui l'a appelé. La connaissance du nom ouvre le champ de la communication et de la confiance. L'autre n'est plus un étranger, ni un numéro, mais quelqu'un qui s'est présenté et a donné son nom. Le don de son nom instaure une relation qui demande à s'approfondir. Le nom dévoile ainsi une personnalité et désigne une vocation. Il est médiateur de reconnaissance dans la rencontre. Cet acte est le premier acte de confiance lors d'une présentation, car l'autre possède désormais le pouvoir de l'interpellation. La connaissance du nom donne un pouvoir 5. Elle est une forme d'appropriation. Le jeune enfant demande le nom des choses. C'est une façon pour lui de s'approprier les choses et de se familiariser avec le monde. La connaissance du nom des choses permet d'habiter dans le monde. Dans les relations interhumaines la connaissance du nom donne également un pouvoir. Car l'autre peut ainsi être interpellé, appelé à soi. Face à un enfant, il suffit parfois de prononcer son prénom pour lui rappeler un interdit qu'il tente de braver. La nomination devient une injonction de faire ou de ne pas faire tel geste. Donner son nom, c'est se livrer. Quelque chose de personnel appartenant à son être propre est offert à l'emprise de l'autre.

L'appel par le nom est la forme spontanée et première de tout acte de communication. M. Heidegger, dans son commentaire du poème de Georg Trakl intitulé «Un soir d'hiver», montre que d'une façon générale, tout acte de langage ne se limite pas à décrire les choses, mais les appelle à venir en présence. Ainsi, les deux vers :

«Quand il neige à la fenêtre, Que longuement sonne la cloche du soir»

évoquent chez M. Heidegger la réflexion suivante :

«L'appel à venir appelle à une proximité. Mais l'appel n'arrache pourtant pas ce qu'il appelle au lointain... L'appel appelle en lui-même, et ainsi toujours s'en va et vient... Quelle présence est la plus haute, celle de ce qui s'étend sous nos yeux, ou bien celle de ce qui est appelé? 6»

L'appel fait jaillir la chose appelée dans l'espace intérieur de l'être. La neige tombe et la cloche sonne, intérieurement. Les choses sont présentes dans l'absence, par l'évocation de leur nom. Ce principe est encore plus vrai pour les personnes. La nomination invoque la visibilité du visage dans l'invisibilité de son image acoustique. La nomination est un appel, une invocation. En cela, elle rend l'autre plus proche. Elle l'invite à s'approcher auprès de l'appelant. Ainsi, elle mène

«à une proximité la présence de ce qui auparavant n'était pas appelé 7.»

L'évocation d'une personne absente se fait par son nom. Le nom évoque celui qui le porte. Il l'amène en présence. Non pas une présence imaginaire, mais une impression intérieure. L'autre imprime le corps par sa présence dans l'absence. Le nom est associé à une oeuvre accomplie, à une parole donnée. Les louanges se portent sur le nom. La trace que l'homme laisse de lui, c'est son nom. On se rappelle un défunt par son nom. Le nom subsiste lorsque le corps est enseveli. La nomination maintient le défunt symboliquement présent. Le disparu est présent dans l'absence, par l'invocation de son nom. La nomination arrache de l'oubli et fait resurgir des souvenirs enfouis. Par contre, effacer le nom de quelqu'un revient à le détruire.

La vocation

L’appel

Toute nomination révèle et opère une vocation. La vocation est une nomination en vue d'une mission particulière 8. La vocation est un appel, comme en témoigne l'étymologie du mot (latin vocare). Elle est un appel à accomplir une tâche. L'enfant est nommé pour devenir un sujet vivant et parlant. Le prophète est nommé pour porter la parole de Dieu. L'époux(se) est nommé(e) pour créer une communauté de vie et d'amour. La nomination atteste, en sa dimension de vocation, que le commencement de la mission ne relève pas de sa propre initiative. L'homme est à l'origine de la vocation de l'épouse. La femme est à l'origine de la vocation de l'époux. L'homme et la femme se révèlent leur vocation dans la nomination réciproque. Aucun des deux ne détient l'exclusivité de la vocation. Chacun y participe également et différemment.

Dans l'échange des consentements, l'homme et la femme s'appellent l'un l'autre, par leur prénom, pour devenir époux et épouse. Le couple est une réalité naturelle, mais la vocation lui donne une valeur culturelle, spirituelle et missionnaire. L'homme et la femme sont liés par une vocation commune. La vocation de l'un est la vocation de l'autre. La réciprocité de leur appel confère à leur existence une orientation unique.

La vocation est une consécration, c'est-à-dire une mise à part en vue d'une mission particulière. Le mariage est en ce sens une authentique vocation, car chacun des deux époux est mis à part par l'autre pour un ministère conjugal. Mais, comme le note H. Mottu à propos de la vocation de Jérémie,

«cette mise à part signifie surtout une délimitation. Appeler à, c'est limiter, circonscrire. Et être appelé, c'est accepter de se limiter, en renonçant aux rêves de toute-puissance 9.»

En s'appelant l'un l'autre, l'homme et la femme délimitent leur espace d'action propre. Ils définissent la structure du «nous» qui, de par sa vocation plurielle, régit l'hétéronomie de chaque «je».

La vocation du mariage est un appel à suivre quelqu'un. Chacun invite l'autre à venir à sa suite non pas dans une direction opposée, mais dans un projet commun. La genèse souligne que l'homme quitte son père et sa mère pour s'attacher à sa femme (Gn 2, 24). Les apôtres laissent leur barque pour suivre Jésus (Lc 5, 11). Lévi quitte tout dans le même dessein (Lc 5, 28). À maintes reprises, l'appel à une vocation particulière est assorti d'un «suis-moi ! 10» L'homme et la femme se suivent mutuellement dans un projet commun. Souvent côte à côte dans leur démarche, les circonstances de l'existence amènent parfois l'un des conjoints à entraîner l'autre dans son sillage. La vocation consiste aussi à porter secours à celui qui est dans la détresse, ou tout simplement à le soutenir dans sa mission d'époux(se). Ainsi, dans toute vocation coexistent deux partenaires : celui qui appelle et celui qui est appelé. La solidarité et la fidélité entre les deux assurent la pérennité de la mission.

La vocation du «nous» conjugal est toujours singulière dans la pluralité des desseins et des tâches qu'elle recouvre. Cet appel se renouvelle tout au long de l'existence. Il retentit à chaque instant de la vie conjugale. La vocation invite toujours à aller au-delà de soi-même, de ses peurs et de ses doutes. Elle encourage le corps à dépasser ses limites. Elle appelle à la solidarité dans l'épreuve. La vocation conduit dans des terres inconnues comme le souligne l'auteur de l'épître aux Hébreux à propos de la vocation d'Abraham :

«Par la foi, répondant à l'appel, Abraham obéit et partit pour un pays qu'il devait recevoir en héritage et il partit sans savoir où il allait 11.»

L'échange des consentements consacre cet appel dans la foi. Mais ni l'un, ni l'autre ne maîtrise l'avenir. Tout comme Abraham, l'homme et la femme ne connaissent pas par avance l'itinéraire exact de leur mariage. Le projet est fixé, mais les routes qui y conduisent ne figurent sur aucune carte. Bien plus qu'une faiblesse, cette inconnue offre au mariage un espace de liberté dans lequel il pourra y imprimer sa créativité.

Un ministère prophétique

La vie conjugale n'est pas seulement une simple vocation naturelle au mariage, mais un véritable ministère qui pourrait se définir comme un ministère de prophétisme sacramentel. L'homme et la femme sont appelés à une vocation missionnaire et prophétique, dans leur corps et dans leur parole. Comme le souligne Thérèse d'Avila,

«que l'amour soit faible ou ardent, dès lors qu'il est véritable, il se fait connaître 12.»

L'amour, vécu en vérité, ne se tapit pas au fond d'une caverne. Par contre, les passions vécues dans le mensonge, comme l'adultère, se voilent la face. Elles se vivent dans le secret d'une complicité mensongère.

Le sens du mariage comme réalité terrestre, et les missions qui lui sont rattachées, sont repris et ratifiés dans le sacrement. Mais le sacrement donne au mariage une dimension proprement ecclésiale. Le sacrement n'est donc pas le prolongement d'une éthique attestée dans la vie séculière. En tant que rite, il rompt avec le quotidien en donnant à l'existence une orientation eschatologique. Il tranche en opérant des choix. Il donne à la vie du couple une dynamique et une orientation proprement chrétiennes. Il consacre l'homme et la femme pour une mission d'Église. Par les sacrements, les événements humains participent au mystère du salut. Les époux communient au mystère de la Pâque du Christ. La vocation du mariage répond à un dessein de salut à réaliser à deux. L'homme et la femme sont appelés ensemble à oeuvrer pour le royaume. Ils sont médiateurs de grâce l'un pour l'autre, et pour le corps social. La vocation du mariage répond à un appel lancé dès la genèse. Elle acquiert une dimension eschatologique dans sa participation au mystère pascal.

L'élection

La nomination et la vocation révèlent l'élection. L'homme est l'élu de la femme et la femme est l'élue de l'homme. À travers leur parole, les époux sont consacrés l'un par l'autre, l'un pour l'autre, pour cette unique chair à laquelle ils sont convoqués. L'élection résulte d'un choix. Elle rend l'autre unique, et, par là, instaure une relation unique. Dieu choisit un peuple pour le mettre à part parmi toutes les nations de la terre (De 7, 6). Marie est choisie pour concevoir le fils de Dieu (Lc 1, 2). Les apôtres sont choisis pour porter la parole à tous les hommes (Mt 4, 18-22). L'élection est motivée par l'amour dans un dessein particulier. Elle élève la personne de l'anonymat à la reconnaissance. L'autre n'est plus impersonnel, mais acquiert un rayonnement unique.

Dans la vie conjugale, se choisir signifie s'engager dans une relation unique, avec un partenaire unique. Xavier Lacroix note, que

«le désir d'unicité est sans doute aussi profond que le désir d'unité dont il est la forme la plus conséquente : le meilleur moyen d'être 'un' est d'entrer, à travers le temps, dans une relation unique 13.»

Toute personne a besoin d'être reconnue, non pas dans un marché utilitaire, mais au coeur d'une relation unique. La reconnaissance établit l'autre dans l'unicité, car elle le consacre, le met à part dans le monde des autres. Le propre de chaque homme et de chaque femme est d'être unique au monde. Il s'agit d'une unicité absolue, inscrite dans les gènes, dans l'acte divin créateur et dans l'essence de la rencontre. Aimer quelqu'un c'est précisément l'aborder, le reconnaître comme unique au monde. L'autre devient le référent autour duquel tout gravite, comme l'écrit M. Buber :

«Toute relation vraie avec un être ou avec une essence est une relation exclusive. Le Tu de cette relation est détaché, mis à part, unique, il existe seul en face de nous. Il remplit l'horizon. Non que rien d'autre existe, mais tout existe dans sa lumière 14.»

Cette reconnaissance s'opère à la fois dans l'instant et la durée. Dans l'instant, parce que chaque événement de la vie du couple offre l'occasion de voir en l'autre cet être unique choisi au milieu d'une multitude d'autres êtres. La parole, le regard, le sourire, chaque expression du corps est unique dans l'instant où elle se manifeste. Et l'expression ouvre le champ d'une communication unique. Dans la durée, car chacun des époux est un corps de nature et de culture qui se façonne dans le temps. L'engagement dans l'unicité ne renie pas ce corps; il l'épouse; c'est-à-dire l'accueille, le façonne, le modèle tout en s'adaptant à ses contours. Reconnaître l'autre comme unique, c'est un peu le faire devenir unique dans une histoire et une aventure communes. Le peuple élu de l'Ancien Testament a découvert le Dieu unique dans l'histoire, avec des joies et des souffrances. L'époux(se) découvre l'unicité de son épouse(x) dans le temps.

Citations

1. Phase que la psychanalyse appelle «castration ombilicale». Cf. F. DOLTO, L'image inconsciente du corps, Seuil, 1984, pp. 90-98.
2. Le nom unique (celui du baptême) est en usage durant le premier millénaire. Compte tenu de l'essor démographique, le nom unique ne permet plus de différencier les individus. On a alors recours au surnom. Cette pratique du surnom se généralise vers le XIVème siècle. En outre, il tend à se transmettre de père en fils. Il traduit une marque de filiation et devient le nom de famille. Il se fixe au XVIème siècle avec la tenue obligatoire des registres de baptêmes en français. La révolution fait passer le nom sous l'emprise de la loi. Cf. M. MULON, Curiosités lexicales, dans Nom, prénom, Autrement, 147, 1994, pp. 39-40; A. LEFEBVRE-TEILLARD, Le nom, droit et histoire, PUF, 1990, pp. 11-48.
3. A. CHALANSET, Préface à Nom, prénom, La règle et le jeu, Autrement, 147, 1994, p. 14.
4. M.-L. AUDIBERTI, Filiation, dans Nom, prénom, Autrement, 147, 1994, p. 68.
5. Cf. F. ZONABEND, Temps et contretemps, dans Nom, prénom, Autrement, 147, 1994, p. 98 : «Nommer, c'est agir sur celui qu'on désigne. Chez les Mongols, les enfants ne prononcent pas le nom de leur père ou de leur mère, ni les cadets ceux de leur aîné, afin de ne pas attirer l'attention des mauvais esprits sur eux.»
6. M. HEIDEGGER, Acheminement vers la parole, Gallimard, 1976, p. 23.
7. Ibid.
8. La vocation s'associe parfois à un changement de nom. Abram devient Abraham pour mieux signifier l'alliance (Gn 17, 5). Sa femme Saraï est associée à cette alliance en prenant le nom de Sara (Gn 17, 5). Jacob reçoit le nom d'Israël pour évoquer les luttes de Jacob et de sa descendance (Gn 32, 29). Jésus impose à Simon, fils de Jonas, un nouveau nom : Céphas (Jn 1, 42) pour lui assigner une mission particulière. Saul prend le nom romain de Paul lors de sa prise de contact avec le monde païen officiel et lorsqu'il acquiert un rôle déterminant dans sa mission avec Barnabas (Ac 13, 9). Le nouveau nom n'a pas obligatoirement une signification différente de l'ancien. Abram est identique à Abraham : le père est élevé; tout comme Saraï et Sara : princesse (TOB, notes w et z). Le nom d'Israël qui signifie probablement Que Dieu se montre fort est mis en relation dans le récit avec l'énergie que le patriarche a montrée dans sa lutte contre un être suprême et les forces de la nature qu'il présente (TOB, note p). Le nom Céphas signifie Pierre sur laquelle sera édifiée l'Eglise (cf. Mt 16, 18).
9. H. MOTTU, Aux sources de notre vocation, Revue de théologie et de philosophie, 114, 1982, p. 108.
10. Un scribe : Mt 8, 22; Matthieu : Mt 9, 9; le jeune homme riche : Mt 19, 21; Philippe : Jn 1, 43; Pierre : Jn 21, 19.
11. He 11, 8.
12. THERESE DE JESUS, Oeuvres complètes, Seuil, 1949, p. 792.
13. X. LACROIX, Le corps de chair, Cerf, 1992, p. 296.
14. M. BUBER, Je et Tu, Aubier, 1969, p. 118.

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