Les 7 péchés capitaux

Dans notre monde moderne, la notion de "péché capital" prète à sourire. Et pourtant, ils imprègnent notre existence quotidienne.
Même si leur terminologie parait désuète, cette notion est toujours d’actualité. Prenons quelques exemples. Est-ce que je vis pour me manger ou est ce que je me nourris pour vivre ? Est-ce que l'argent est le but de ma vie ? Quel est mon rapport au pouvoir ? Est-ce que j'utilise mon (ma) partenaire comme un objet sexuel ? Ce sont des questions humaines, bien avant d'être théologiques.
S'agit-il de défaut de caractère, de vices ou de péchés ? Rappelons que le péché est une rupture de notre relation à Dieu.
Il faut différencier entre ce qui est d’ordre psychologique et ce qui d’ordre éthique, domaine dans lequel notre responsabilité est engagée.
Les péchés capitaux poussent sur des terrains psychologiques favorables : ils sont mêlés à des blessures qui y prédisposent et qu’ils favorisent.
Sur le plan doctrinal, les péchés capitaux correspondent aux péchés dont découlent tous les autres. Ainsi, le mot capital n'est pas en rapport avec la gravité (par exemple, le meurtre n’y figure pas; le blasphème non plus). Il vient du latin caput (« tête »), par comparaison à cette partie du corps qui dirige l’ensemble : le péché capital conduit à d’autres péchés.
Cette doctrine est née dans un milieu monastique (au IV° siècle) : volonté d’être plus libre par rapport aux passions qui habitent les hommes. Les péchés capitaux ont été listés pour la première fois par Evrage le Pontique, moine ascétique du IVème siècle après J-C. Au XIIIème siècle, Saint Thomas d’Aquin (1225-1274) fait sienne la nomenclature des péchés capitaux (cf. son ouvrage La Somme théologique, Prima secundae, question 84), et la rend célèbre pour longtemps. Il s'agit de la gourmandise, la luxure, l'orgueil, la paresse (acédie), l'avarice, l'envie (jalousie), la colère.