L'orgueil
L’orgueil a différentes facettes : c’est l’amour propre , la suffisance, la vanité, la gloriole, le mépris, l’arrogance, le dédain, le perfectionnisme, la vantardise. C’est l’amour désordonné, démesuré de soi-même. Quelques signes complémentaires : avoir toujours raison, être incapable de demander de l’aide, ne pas supporter et reconnaître la critique, accuser les autres, faire sentir que l’on côtoie du « beau monde », se mettre en avant, se valoriser...
C'est un mal qui a une apparence physique évidente : l'orgueilleux est hautain, il a la "nuque raide", c'est-à-dire qu'il a un cou raide qui ne plie pas. C'est un homme prompt à juger avec mépris : pour un rien, il porte des jugements irrévocables sur les autres, qui lui paraissent irrémédiablement ineptes et incapables. Dans son arrogance, il oublie que Jésus, dans les Évangiles, nous a donné très peu de préceptes moraux, mais qu'il a été intransigeant sur l'un d'entre eux : ne jamais juger. On se rend compte qu'on a affaire à un orgueilleux lorsque, lui faisant une petite critique constructive, ou une remarque tout à fait anodine, il réagit de manière exagérée, comme si on avait lésé sa majesté : il entre dans toute sa fureur, crie, rompt les relations avec les autres de manière rancunière.
Il n'y a pas grand-chose à faire avec une personne malade d'orgueil. Il est impossible de lui parler, et encore moins de le corriger, car après tout, il n'est plus présent à lui-même. Il faut simplement être patient avec lui, car un jour son édifice s'écroulera. Un proverbe italien dit : "L'orgueil va à cheval et revient à pied". Pape François, Audience générale du 6 mars 2024.
Pr 16,18 L'arrogance précède la ruine, et l'orgueil précède la chute.
Pr 29,23 L'orgueil d'un homme l'abaisse, Mais celui qui est humble d'esprit obtient la gloire.
1 Pi 5,5-6 De même, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d'humilité, car Dieu résiste aux orgueilleux, mais Il fait grâce aux humbles. Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'Il vous élève au temps convenable (...) »
Mt 18,4 C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux.
Lc 14,8-11 Lorsque tu seras invité par quelqu'un à des noces, ne te mets pas à la première place, de peur qu'il n'y ait parmi les invités une personne plus considérable que toi, et que celui qui vous a invités l'un et l'autre ne vienne te dire : Cède la place à cette personne-là. Tu aurais alors la honte d'aller occuper la dernière place. Mais, lorsque tu seras invité, va te mettre à la dernière place, afin que, quand celui qui t'a invité viendra, il te dise : Mon ami, monte plus haut. Alors cela te fera honneur devant tous ceux qui seront à table avec toi. Car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé. »
L’orgueil de l’avoir : 1 Tim 6,18 Recommande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans les richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions. Recommande-leur de faire du bien, d'être riches en bonnes oeuvres, d'avoir de la libéralité, de la générosité, et de s'amasser ainsi pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable éternelle
L’orgueil du pouvoir : Rom 1 12,3 Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun... Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez pas sages à vos propres yeux. »
L'orgueil de l'être : Lc 18,10-14 Deux hommes montèrent au temple pour prier; l'un était pharisien, et l'autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain... Le publicain, se tenant à distance, n'osait pas même lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant : Ô Dieu soit apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis,» ajoute le Seigneur, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé.