Un message d'espérance
L’Apocalypse de Jean devait encourager les églises de l’Asie Mineure (aujourd’hui une partie de la Turquie) au 1er siècle à persévérer dans la foi, malgré les persécutions qui avaient sévi à cette époque-là. L’Apocalypse de Jean a été écrit à une période où les Chrétiens étaient persécutés à cause de leur foi en Jésus-Christ comme Seigneur. La principale préoccupation de l’écrivain est de fournir à ses lecteurs de l’espérance et de l’encouragement, et de les inciter à rester fidèles pendant les périodes de souffrance et persécution.
L'Apocalypse se résume dans un message d’espérance à travers un riche symbolisme. Il s’agit d’une vision de salut face aux épreuves qui assaillent le peuple de Dieu, et de la promesse d’un avenir glorieux. Le message est exprimé à travers des images tirées de la Bible entière, de sorte que chaque objet, animal, couleur, ou chiffre, est évocateur(trice) et plein d’harmoniques pour un lecteur familier de l’Ancien Testament. Vu sous cet angle, c’est une révélation secrète et allusive de ce qui est à venir.
Les textes du genre apocalyptique apparaissent en temps de crise au sein de communautés persécutées à cause de leur foi. On en trouve tant dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament. Ces livres prétendent apporter sous mode de révélation, une connaissance secrète des événements qui sont en train de se dérouler. Leurs auteurs jettent un regard sur l’histoire en englobant d’un seul mouvement le passé, le présent et l’avenir. En attribuant la paternité de ces écrits à des personnages prestigieux du passé, les auteurs réels veulent démontrer que Dieu a un plan déterminé d’avance sur l’histoire humaine et qu’il l’a révélé à certains de ses serviteurs. Les épreuves du temps présent jouent le rôle de catalyseur pour dévoiler ce plan dont la réalisation est imminente.
Les écrits apocalyptiques se distinguent par leur pessimisme et leur dualisme. Dans la pensée de leurs auteurs, le mal domine le monde par la main des incroyants et s’attaque aux fidèles de Dieu grâce a des images et des symboles percutants, ils décrivent, sous mode de visions, les bouleversements qui accompagneront la victoire des armées de Dieu.
Le livre de l’Apocalypse, à la fin du Nouveau Testament, tout en se situant dans la ligne de la littérature apocalyptique se distingue cependant par son optimisme. Ce livre tente de révéler aux chrétiens qui subissent la violente persécution de l’empereur Domitien (vers l’an 96) la souveraineté du Christ ressuscité sur le monde, malgré des apparences contraires. Il veut susciter l’espérance et l’encouragement à persévérer dans la foi par laquelle les disciples de Jésus sont entrés dans la seule vraie vie, la vie éternelle. Le livre de l’Apocalypse est traversé par ce cri d’espérance et de joie : Viens, Seigneur Jésus.
Yves Guillemette. Voir le lien dans la bibliothèque.
« Apocalypse » signifie dévoiler, enlever le voile qui couvre les yeux. Écrit à la lumière de la foi, ce livre révèle donc le sens caché de l’expérience de persécution que vivent les chrétiens de Rome et d’Asie Mineure à la fin du règne de l’empereur Domitien (90-95 ap. J.C.). En effet, ils ne pouvaient obéir au culte de l’empereur qui leur demandait de l’adorer comme un Dieu et de renier ouvertement Jésus-Christ. Aussi cet écrit leur donne du courage pour affronter les souffrances qui les attendent. L’Apocalypse est un cri d’espérance ! Yolande Girard. Voir le lien dans la bibliothèque.
Le genre apocalyptique appartient aux prophètes. Pas les prophètes à la sauce moderne, mais les prophètes bibliques. Un prophète ne cherche pas à prédire l’avenir; il introduit ses auditeurs au sens et à la connaissance des événements en cours (On ne le dira jamais assez.) Il s’intéresse au salut et à ce qui est en train de se jouer à son époque. Certes, une vision de l’avenir remplie d’espérance habite le prophète, comme en font foi les derniers versets de presque tous les livres prophétiques. Moins une prédiction cependant qu’une solide espérance dans la venue du salut de Dieu. C’est dans les promesses de Dieu que réside la force des prophètes.
Le livre de l’Apocalypse parle de l’avenir afin que ses lecteurs comprennent ce qui est en train de se passer au présent. Avec une claire vision de ce qui s’en vient, les croyants en arrivent à décoder leur vie, parfois très tourmentée, avec toute l’espérance que le prophète tente de communiquer.
L’Apocalypse fait bien partie de notre Bible. Contrairement à ce qu’on laisse croire, c’est un livre qui appelle à l’espérance dans les moments difficiles. Ce merveilleux texte ne nous dit pas : « Voyez le détail des événements futurs, mais plutôt : « Quand vous serez tentés de désespérer, rappelez-vous que le Seigneur Jésus a déjà vaincu le mal. Avec lui, nous serons victorieux. Gardez courage ! » Guylain Prince. Voir le lien dans la bibliothèque.
Si l’on devait donner une définition des apocalypses, on pourrait dire avec Steinmann : ce sont des recueils de visions symboliques, représentant l’histoire du monde sous la forme de luttes entre puissances bonnes ou mauvaises, montrant le triomphe passager de celles-ci jusqu’à l’action impromptue de Dieu qui renverse la situation. Elles constituent une “théologie pathétique de l’histoire “. Les apocalypticiens visent donc à retremper la foi de leurs frères dans la victoire de Dieu contre les forces mauvaises qui s’acharnent contre eux. Ils luttent contre le découragement qui les guette en période de crise, et les exhortent à tenir bon en dépit des malheurs qu’ils connaissent. Dominique Auzenet. Voir le lien dans la bibliothèque.