Apocalypse - Chapitre 1

Les commentaires ci-dessous sont en partie tirés de l'étude de Dominique Auzenet disponible en ligne.

Versets Commentaire
1. Révélation de Jésus Christ : Dieu la lui donna pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt ; Il envoya son Ange pour la faire connaître à Jean son serviteur, Révélation = apocalypse.
Jésus est l’auteur de la révélation.
Jean est le seviteur.
Bientôt – le temps est proche (v. 3). Le style apocalyptique joue avec le temps. Il permet de présenter comme futur un déroulement historique qui, en fait, est déjà réalisé au moment de la diffusion du message. L’intention est évidente : la proximité de l’ère eschatologique confère au temps présent une gravité particulière ; elle invite à une conversion immédiate. La parousie espérée se fait attendre. Tiédeur et découragement apparaissent.
2. lequel a attesté la Parole de Dieu et le témoignage de Jésus Christ : toutes ses visions. Parole de Dieu : Jn 1,1 Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu.

Vision : Dans l’Ancien Testament, la vision est tenue pour un phénomène étroitement apparenté au songe, voie normale de la révélation divine. Ces deux termes font souvent allusion à la même expérience, et sont à peu près équivalents dans le parallélisme hébreu, le songe étant plutôt la forme et la vision le contenu (Daniel 1.17 ; Daniel 2.28 ; Daniel 4.5, cf. Joël 2.28). L’expression « vision de la nuit » (Daniel 2.19 ; Job 4.13 ; Genèse 46.2, cf. 1 Samuel 3.1-15 ; Actes 16.9) reflète la même conception : Dieu parle aux hommes pendant la nuit, quand les yeux sont fermés et les facultés conscientes suspendues par le sommeil.
  • Ézéchiel : Le prophète Ézéchiel décrit des visions complexes et symboliques, comme la vision des "roues dans la roue" (Ézéchiel 1) ou la vallée des ossements desséchés (Ézéchiel 37).
  • Daniel : Le livre de Daniel contient des visions apocalyptiques, comme celle des quatre bêtes (Daniel 7) ou de la statue aux pieds d’argile (Daniel 2).
  • Jean : Dans le Nouveau Testament, l’Apocalypse de Jean est une série de visions symboliques sur la fin des temps.
3. Heureux le lecteur et les auditeurs de ces paroles prophétiques s'ils en retiennent le contenu, car le Temps est proche ! Béatitude. La connaissance de ce message prophétique est une grâce pour le lecteur. A condition d'éviter de confondre prophétie et prédiction ? Ne rabaissons pas saint Jean au niveau d’un diseur de bonne (ou mauvaise !) aventure pour intellectuels angoissés… La prédiction asservit ses victimes ; la prophétie biblique, au contraire, nous libère : elle annonce le Christ comme Seigneur de l’histoire humaine, et arrache les hommes aux envoûtements fatalistes (D. Auzenet).
4. Jean, aux sept Églises d'Asie. Grâce et paix vous soient données par « Il est, Il était et Il vient », par les sept Esprits présents devant son trône, Eglise : ekklesia.
La paix soit avec vous : liturgie.

Il est, il était et il vient. Jn 1 Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
"Qui est, qui était, qui vient", ce qui rappelle la révélation du Nom faite à Moïse : “Je suis, moi qui suis.“ Le troisième terme, “celui qui vient“, est la vraie définition du Dieu des chrétiens : celui qui fait irruption dans le monde et qui accomplit la fin des choses et du temps. La vie chrétienne n’est pas seulement une espérance, c’est aussi une expérience : Dieu est présent comme celui qui vient.

7 esprits. Le texte ne dit pas clairement qui ils sont, si bien qu’il est impossible de le savoir avec certitude. L’Esprit en plénitude ou les 7 dons de l’Esprit (Is 11,1-2 : Un rameau sortira de la souche de Jessé, un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l'Esprit du SEIGNEUR : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de vaillance, esprit de connaissance et de crainte du SEIGNEUR).

L’Esprit Saint est présenté comme dans le livre d’Isaïe au chapitre 11 verset l, où se trouve décrite la puissance septuple du Saint Esprit qui repose sur le Messie. Il est devant le trône de Dieu, d’où sera prononcé le jugement ; c’est un réconfort pour les Églises qui savent ainsi qu’elles disposent d'un paraclet (D. A.).
5. et par Jésus Christ, le témoin fidèle, le Premier-né d'entre les morts, le Prince des rois de la terre. Il nous aime et nous a lavés de nos péchés par son sang, Jésus-Christ est à la fois : - Le témoin fidèle du Père jusque dans sa mort en croix ; - Le premier-né d’entre les morts par sa résurrection - Prince des rois de la terre par son ascension, son exaltation dans la gloire. D.A.
6. il a fait de nous une Royauté de Prêtres, pour son Dieu et Père ; à lui donc la gloire et la puissance pour les siècles des siècles. Amen. Royauté de prêtres :

Exode 19:5-6 : Quand Dieu conclut l’alliance au Sinaï avec Israël, il dit : « Vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte. » Ici, Israël est appelé à être le peuple consacré à Dieu, chargé de refléter sa sainteté devant les nations. Le mot « prêtres » souligne la médiation : Israël devait être un peuple au service de Dieu, intercédant et donnant un témoignage au monde.

Dans le Nouveau Testament 1 Pierre 2:9 : L’apôtre Pierre applique ce titre à l’Église : « Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis… » Les croyants sont vus comme héritiers de cette vocation, appelés à proclamer les œuvres de Dieu et à vivre dans la sainteté.

Apocalypse 1:5-6 ; 5:10 : Jésus-Christ, par son sang, a fait des rachetés « un royaume et des prêtres pour Dieu son Père ». Les fidèles participent donc à la royauté du Christ (autorité spirituelle, victoire sur le mal) et à son sacerdoce (accès direct à Dieu, intercession, offrande spirituelle).

    Sens théologique :
  • Royaume (royauté) : Autorité spirituelle reçue de Dieu, participation à la souveraineté du Christ sur la création et sur le mal.
  • Prêtres : Mission d’intercession et de sanctification du monde.
  • Ensemble, cela exprime la vocation du peuple de Dieu : vivre en communion avec Dieu et être ses témoins dans le monde.

En résumé : la Bible désigne le peuple de Dieu comme « royaume de prêtres », à la fois consacré (prêtres) et porteur d’autorité spirituelle (royauté), pour servir Dieu et témoigner de lui devant les nations.
7. Voici, il vient avec les nuées ; chacun le verra, même ceux qui l'ont transpercé, et sur lui se lamenteront (seront en deuil) toutes les races de la terre. Oui, Amen ! Nuées : Dans la Bible, la nuée accompagne les manifestations de la présence de Dieu. Elle fait partie des théophanies (Exode 13 ; 21-22). Le Fils de l’homme viendra sur les nuées du ciel (Matthieu 24. 30 ; 26. 64 ; Marc 13. 26 ; 14. 62 ; Luc 21. 27). Il vient avec les nuées (Apocalypse 1. 7). Jean vit une nuée blanche, et sur la nuée quelqu’un assis, semblable au Fils de l’homme (Apocalypse 14. 14 (2x)). Une nuée reçut Jésus et l’emporta (Actes 1. 9).

Ici, comme en Daniel (7, 13) qui est la source de ce langage symbolique, la venue du Fils de l'homme sur les nuées ne signifie pas autre chose que son triomphe messianique pris dans toute son ampleur. Certes, la Parousie est comprise dans ce triomphe dont elle est le point culminant, mais il ne s’agit pas d’elle exclusivement". (A. Feuillet, "Jalons pour une meilleure intelligence de l'Apocalypse", Esprit et Vie, 1975, p. 68).

Tout oeil verra ! Personne ne pourra se soustraire à cette vision.

“Et sur lui se lamenteront toutes les races de la terre.“ C’est une interprétation messianique de Zacharie (12,10) : “Celui qu’ils ont transpercé, ils se lamenteront sur lui, comme on se lamente sur un fils unique ; ils le pleureront comme on pleure un premier-né.“ (Voir aussi Am 8,9-l0).

“Oui, Amen !" C’est vrai et certain !
8. Je suis l'Alpha et l'Oméga, dit le Seigneur Dieu, Il est, Il était et Il vient, le Maître-de-tout. L’expression « l’alpha et l’oméga » est un titre de Dieu et du Christ que l’on retrouve seulement dans l’Apocalypse (1. 8 ; 21. 6 ; 22. 13), et qui fait référence à leur existence éternelle.

Dieu-miséricorde est l’origine de l’accomplissement de toutes choses (alpha et omega sont la première et dernière lettre de l’alphabet grec) ; il est Celui qui maintient tout dans l’être. Il est le Tout-Puissant, le “Pantocratôr “, mot grec habituellement utilisé pour traduire dans les Septante (version grecque de l’Ancien Testament) le terme hébreu “Yahvé Sabaot“, c’est-à-dire le Dieu des armées, le Dieu qui combat en tête de son peuple et qui reçoit les coups. Ainsi Jésus sur la croix a-t-il combattu à notre place pour engloutir le péché dans sa mort et nous obtenir la victoire de la vie éternelle. D.A.
9. Moi, Jean, votre frère et votre compagnon dans l'épreuve, la royauté et la constance, en Jésus. Je me trouvais dans l'île de Patmos, à cause de la Parole de Dieu et du témoignage de Jésus. Jean rend compte de sa vocation, comme les anciens prophètes. Il n’a pas besoin d’autre titre, pour faire valoir son autorité, que son nom. Mais l’autorité ne le soustrait pas, ne le distingue ni ne le sépare de tous ceux qui sont éprouvés par la persécution. Il est leur frère et leur compagnon :
  • dans l’épreuve, c’est-à-dire la persécution qui est participation à la passion du Christ ;
  • dans la royauté, la participation à la gloire du Christ ;
  • dans la persévérance au long de l’épreuve, l’attente fidèle de la venue du Christ.
Jean est relégué à Patmos par la persécution, en raison de sa prédication et du témoignage qu’il rend à Jésus. Patmos est l’une des îles de l’archipel des Sporades, à 60 km des côtes de l’Asie. C’est un promontoire idéal pour contempler à l’Orient la couronne des sept Églises. Jean a-t-il été condamné aux travaux forcés aux mines de cuivre de Patmos ? Jean est “saisi par l’Esprit“. C’est une expérience mystique, directe, personnelle, donnée par grâce, qui a lieu le Jour du Seigneur. Cette mention du “Jour du Seigneur” montre l’importance que le dimanche avait pris dès les temps apostoliques. Le dimanche est à la fois la commémoration du triomphe pascal et l’annonce de la Parousie qui en sera la manifestation plénière et définitive. D.A.
10. Je tombai en extase, le jour du Seigneur, et j'entendis derrière moi une voix clamer, comme une trompette : Jour du Seigneur (Kuriakos : Dimanche : Ac 20,7 ; 1Co 11,26 ; 1Co 16,2). Pas du tout la même chose que « le jour du Seigneur » (Hemera tou Kurion) de 2 Thess. 2:2 qui correspond au jour du jugement.

Extase : État d’une personne en transe, comme transportée hors d’elle-même et insensible à ce qui l’entoure. Pierre eut une extase (Actes 10. 10 ; 11. 5), de même que Paul (22. 17). Pierre eut alors, à cette occasion, une vision et entendit une voix ; Paul, quant à lui, vit le Seigneur dans sa vision.

Trompette : Le son de la trompette accompagne des interventions divines. En Israël, la fête des trompettes était célébrée au septième mois (voir Nombres 29. 1 ; Psaume 81. 3 ou 4) : elle parle d’un jour futur où Dieu lui-même invitera son peuple Israël à se souvenir de lui ; Israël sera rassemblé dans son pays pour recevoir son Messie.La trompette pour le combat ne doit pas rendre un son confus (1 Corinthiens 14. 8). Lors de la venue du Seigneur, la dernière trompette, la trompette de Dieu, se fera entendre, et les croyants seront ressuscités ou transmués, et rassemblés pour aller à sa rencontre (1 Corinthiens 15. 52a ; 1 Thessaloniciens 4. 16). Les croyants hébreux n’étaient pas venus au son de la trompette (Hébreux 12. 19). Jean entendit une grande voix, comme d’une trompette (Apocalypse 1. 10 ; 4. 1). Les trompettes précèdent les jugements divins dans l’Apocalypse (8. 2, 6, 13 ; 9. 14). Après la grande tribulation, les élus seront rassemblés au grand son de la trompette (litt. : avec la grande trompette ; Matthieu 24. 31).
11. « Ce que tu vois, écris-le dans un livre pour l'envoyer aux sept Églises : à Éphèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie et Laodicée. » Pourquoi sept ? Pourquoi ces sept Églises de préférence à d’autres ? Il en était pourtant de plus connues, de plus importantes, probablement de plus chrétiennes (numériquement parlant), de plus notoires puisque nommées dans d’autres lettres du Nouveau Testament. Pourquoi préférer l’obscure Thyatire à Colosses ? Pourquoi nommer Laodicée et omettre Hiérapolis, distante de moins de 10 kilomètres ? Il est difficile de le savoir… L’Apocalypse se limite à sept essen- tiellement pour des raisons symboliques. Le chiffre 7 est un chiffre de perfection qui a inspiré la division du temps en semaine de sept jours. À travers et au-delà des Églises particulières, Jean voit l’Église dans sa totalité et son universalité, l’Église universelle dans sa durée historique. D.A.
12. Je me retournai pour regarder la voix qui me parlait ; et m'étant retourné, je vis sept candélabres d'or, Regarder la voix !!! Hypallage. Jean voit sept chandeliers d’or. C’est une allusion probable au chandelier à sept branches placé dans le sanctuaire et qui brûlait sans interruption devant Dieu (voir Ex 25,31).
Ce chandelier symbolisait le peuple élu se présentant devant Yahvé. Ici, il n’y a pas un seul chandelier, mais sept, pour représenter le nouveau peuple de Dieu : l’Église du Christ (voir verset 20). Voici donc l’Église universelle représentée par les sept chandeliers au milieu desquels se trouve Jésus. Jésus est au milieu de l’Église ; c’est pourquoi l’Église est lumière pour le monde : elle est le lieu où est rendue visible la présence du Christ au monde. D.A.
13. et, au milieu des candélabres, comme un Fils d'homme revêtu d'une longue robe serrée à la taille par une ceinture en or. Dans l'Ancien Testament, l'appellation "fils d'homme" apparaît très souvent comme un synonyme d' "homme". Elle désigne un membre de la race humaine. On pourrait la traduire par "Fils d'Adam". L'appellation "fils de l'homme" apparaît dans le livre de Daniel (Daniel 7, 13). Elle désigne le vainqueur des puissances du monde, représentées par autant de bêtes féroces. Le Fils de l'homme est le vainqueur du combat et la royauté universelle lui est remise. Dans les Évangiles, l'expression "Fils de l'homme" apparaît plus de 70 fois. Et... exclusivement sur les lèvres de Jésus !

14. Sa tête, avec ses cheveux blancs, est comme de la laine blanche, comme de la neige, ses yeux comme une flamme ardente,
15. ses pieds pareils à de l'airain précieux que l'on aurait purifié au creuset, sa voix comme la voix des grandes eaux.
  • la longue robe exprime le sacerdoce ou la dignité royale ;
  • la ceinture d’or au niveau de la poitrine exprime la royauté ;
  • les cheveux blancs, l’éternité (cf. Dn 7,9) ;
  • les yeux comme une flamme ardente, l’omniscience (cf. Dn 10,6) ;
  • les pieds de bronze précieux, la stabilité ;
  • la grande voix, sa puissance (cf. Dn 10,6).
16. Dans sa main droite il a sept étoiles, et de sa bouche sort une épée acérée, à double tranchant ; et son visage, c'est comme le soleil qui brille dans tout son éclat. Epée à double tranchant : Jugement de Salomon : 1R 3, 16-28.
Hébreux 4:12 En effet, la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante que toute épée à deux tranchants, pénétrante jusqu'à séparer âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du cœur.
Le Christ tient sept étoiles dans sa main droite. L’explication en est donnée au verset 20 : ce sont les anges des sept Églises ; une interprétation possible est que ces anges sont les chefs spirituels des communautés.

Soleil : Jésus est la lumière. Jn 1,4 En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes, 5 et la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point comprise
17. A sa vue, je tombai à ses pieds, comme mort ; mais il posa sur moi sa main droite en disant : « Ne crains pas, je suis le Premier et le Dernier, Jean tombe comme mort. L’adoration suscitée par la vision du Roi-Prêtre éternel est un anéantissement comparable à la mort. Mais cette mort est sans importance quand elle inter- vient aux pieds du Vivant. La droite du Christ sur laquelle reposent les sept anges des sept Églises se pose sur le mort, qui aussitôt redevient capable d’entendre la Parole. C’est comme un mime du Jugement : le Jugement, c’est de se trouver face à face avec le Christ, d’en être foudroyé et d’en ressusciter par grâce. D.A.
18. le Vivant ; je fus mort, et me voici vivant pour les siècles des siècles, détenant la clef de la Mort et de l'Hadès. Jésus s’affirme le Premier et le Dernier, expression tirée du livre d’Isaïe (44,6 ; 48,12) où elle est appliquée à Yahvé, le vivant, ainsi qu’il l’a proclamé (Jn 11,25) : "C’est moi la résurrection et la vie". Il a les clefs de la mort et de l’enfer. “Si le Christ possède les clefs, c’est qu’il les a conquises de haute lutte. Nous ne sommes alors pas éloignés d’une affirmation de la descente du Christ vainqueur aux enfers". D.A.
19. Écris donc ce que tu as vu : le présent et ce qui doit arriver plus tard. Jean est "pro-phète".
20. Quant au mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite et des sept candélabres d'or, le voici : les sept étoiles sont les Anges des sept Églises ; et les sept candélabres sont les sept Églises.

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