L'homosexualité
Dans la culture contemporaine occidentale, le bien-être ensemble, le sentiment amoureux et le désir constituent les critères déterminants dans la constitution d’un couple hétérosexuel ou homosexuel. L’altérité des sexes passe au second plan. Mais l’homosexualité divise. 69 États dans le monde répriment l’homosexualité, selon le rapport 2020 de l’Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes. Dans onze pays, les relations homosexuelles sont passibles de la peine de mort (Voir https://www.inegalites.fr/Dans-69-pays-sur-193-l-homosexualite-est-interdite).
L’attirance pour une personne de même sexe reste inexpliquée, précise le Catéchisme (CEC 2357). L’orientation sexuelle résulte d’un processus multifactoriel. L’homosexualité serait tout d’abord génétique et ne pourrait donc en aucun cas relever d’un choix ou d’une déviance psychologique, confirme le chercheur Jacques Balthazart. Aux causes génétiques s’ajoutent ensuite des facteurs psychologiques complexes (Jacques BALTHAZART, On naît hétéro ou homosexuel, on ne choisit pas de l’être, Mardage, 2021).
Le Chemin synodal allemand apporte un éclairage sur la nature humaine. Selon le rapport sur l’homosexualité de ce synode,
Chaque être humain est créé par Dieu avec son genre et possède une dignité inviolable à travers cette création. À chaque personne humaine appartient indissociablement une orientation sexuelle. Elle n’est pas choisie et ne peut pas être modifiée. Dans la mesure où l’orientation homosexuelle appartient à la personne créée par Dieu, elle ne peut être jugée différemment sur un plan éthique de l’orientation hétérosexuelle.
Tout être humain est appelé à intégrer sa sexualité dans son mode de vie. Une sexualité responsable est guidée par le respect de la dignité et l’autodétermination, l’amour et la fidélité, la responsabilité réciproque et les dimensions spécifiques de la fécondité. Elle se déroule dans des relations fondées sur l’exclusivité et la durée. L’homosexualité, y compris dans les actes n’est pas un péché qui sépare de Dieu et n’a pas à être jugée intrinsèquement mauvaise.
L’homosexualité n’est pas une maladie. Sont donc à rejeter les soi-disant « thérapies de conversion » … Personne ne devrait être persuadé que son orientation homosexuelle et sa réalisation dans l’histoire de sa vie sont intrinsèquement pécheresses (Voir le texte intégral en allemand. Traduction de l’auteur. ).
Ces divergences montrent que la question ne saurait se résoudre à une désapprobation des actes sans prendre en considération la personne. Les confessions chrétiennes s’accordent d’ailleurs sur la nécessité de distinguer les actes de son auteur. Autant les actes suscitent controverses, voire condamnations, autant la personne doit toujours être replacée et accueillie dans le contexte de son histoire singulière. Mais est-il possible de demander à deux personnes qui se désirent de vivre un amour désincarné dans une continence forcée ? Agir contre sa nature constitue rarement un chemin de paix et de joie.
Le pape François rappelle qu’il convient d’appliquer pour chaque personne « l’attitude pastorale la plus appropriée ». Il ne s’agit pas d’être « naïfs » ou « superficiels » en « forçant les gens à adopter des choses et des comportements pour lesquels ils ne sont pas encore mûrs, ou dont ils ne sont pas capables » (Pape François, Entretien avec des jésuites portugais, 28/08/2023. https://fr.aleteia.org/).
Norbert Reck | Gefährliches Verlangen - Die katholischen Diskurse über gleichgeschlechtliche Sexualität | Un désir dangereux - Les discours catholiques sur la sexualité entre personnes de même sexe |
Die Haltung der katholischen Kirche gegenüber der Homosexualität gilt als in sich konsistent und
durch die Jahrhunderte hindurch konstant ablehnend. Bei genauerem Hinsehen lässt sich keine
dieser Annahmen halten: Erstens kam eine offizielle Haltung der Gesamtkirche hierzu erst nach
Jahrhunderten zustande, zweitens schwanken ihre Begründungsfiguren stark, und drittens existiert
das Konzept der "Homosexualität", das heute unsere Sichtweise auf gleichgeschlechtliche sexuelle
Aktivitäten prägt, erst seit dem Ende der 60er Jahre des 19. Jahrhunderts. Will man Pauschalurteile
und Fehldeutungen vermeiden, dann wird man sich vor der Anwendung moderner Begriffe auf
geschichtlich sehr unterschiedliche Perioden hüten müssen. Was im Laufe der christlichen
Geschichte über gleichgeschlechtliches Verlangen gedacht wurde, entspricht meist nicht den
Vorstellungen der Gegenwart. Weiterlesen |
La position de l'Église catholique à l'égard de l'homosexualité est considérée comme cohérente et constante à travers les siècles.
A y regarder de plus près, aucune de ces hypothèses n'est fondée : Premièrement, la position officielle de l'Église n'est apparue qu'après plusieurs siècles. Deuxièmement, ses justifications varient fortement. Troisièmement, le concept d'« homosexualité », qui est aujourd'hui au cœur de notre vision des relations sexuelles entre personnes de même sexe, n'est apparu qu'à la fin des années 60 du XIXe siècle. Si l'on veut éviter les jugements à l'emporte-pièce et des interprétations erronées, il faudra se méfier de l'application de concepts modernes à des périodes historiquement très différentes. Ce que l'on a pensé du désir homosexuel au cours de l'histoire chrétienne ne correspond généralement pas à ce que l'on connaît aujourd'hui.
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