La vocation et la mission des prophètes dans l’Ancien Testament
Introduction
Depuis les origines d’Israël, la figure du prophète occupe une place centrale dans la transmission de la parole divine et dans la structuration religieuse et sociale du peuple. Les prophètes ne sont pas de simples messagers : ils incarnent une vocation et remplissent une mission qui s’inscrivent à la fois dans la sphère spirituelle et dans celle de l’histoire humaine. Leur rôle dépasse la simple prédiction d’événements futurs ; ils sont les témoins de l’alliance entre Dieu et Israël, les gardiens de la justice et de la fidélité au Dieu unique, ainsi que les porte-parole de l’espérance messianique et de la restauration.
Le terme vocation renvoie ici à un appel spécifique et souvent surnaturel, adressé par Dieu à un individu pour le consacrer à une mission particulière. La mission prophétique, quant à elle, désigne l’ensemble des actions et des responsabilités confiées à ce messager divin : enseigner, avertir, dénoncer, consoler et annoncer l’avenir. La tension entre vocation personnelle et mission sociale constitue le fil conducteur de l’expérience prophétique dans l’Ancien Testament.
La problématique de cette étude peut se formuler ainsi : en quoi la vocation des prophètes conditionne-t-elle leur mission, et comment celle-ci se manifeste-t-elle dans le cadre spirituel, moral et social du peuple d’Israël ? Pour répondre à cette question, nous analyserons d’abord la nature de la vocation prophétique, avant d’examiner la mission confiée aux prophètes et, enfin, de considérer les implications théologiques et sociales de cette double fonction.
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Nous structurerons notre analyse en trois grandes parties :
- La vocation des prophètes : un appel divin et personnel.
- La mission prophétique : médiation, critique et espérance.
- Les implications théologiques et sociales de la vocation prophétique.
Cette approche permettra de mettre en lumière non seulement la singularité de chaque prophète, mais aussi la cohérence du rôle prophétique dans l’histoire et la théologie de l’Ancien Testament.
I. La vocation des prophètes : un appel divin et personnel
1. Le caractère surnaturel de l’appel
La vocation prophétique se distingue par son caractère surnaturel et initialement involontaire. Les textes bibliques montrent que les prophètes ne choisissent pas eux-mêmes leur mission : c’est Dieu qui les appelle et leur confie le rôle de messager. Ce concept se retrouve dans le récit de Moïse, appelé au buisson ardent : « Dieu dit : ‘Je t’enverrai vers Pharaon pour faire sortir d’Égypte mon peuple, les enfants d’Israël.’ » (Exode 3:10). Ce passage souligne l’initiative divine et la dimension exceptionnelle de l’appel, qui place le prophète dans une relation directe avec Dieu.
De même, Isaïe décrit son expérience visionnaire avec une intensité mystique : « Je vis le Seigneur assis sur un trône, élevé et sublime… et je dis : ‘Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures’ » (Isaïe 6:1-5). L’expérience de la vision divine ne se limite pas à une révélation intellectuelle, mais implique une transformation intérieure et une prise de conscience de la sainteté de Dieu et de la fragilité humaine. Jérémie illustre également cette dimension dans son appel : « Avant que je t’aie formé dans le ventre de ta mère, je t’ai connu ; avant que tu sois sorti de son sein, je t’ai sanctifié ; je t’ai établi prophète des nations » (Jérémie 1:5). Ici, l’accent est mis sur la prédestination divine et le caractère exclusif de la vocation : être prophète est une mission qui précède la naissance et le choix personnel.
Cette prédétermination divine est un trait central : le prophète est choisi pour être médiateur entre Dieu et le peuple, ce qui confère à sa parole une autorité particulière et impose un engagement total.
2. Les dimensions humaines de la vocation
Malgré l’origine divine de l’appel, la vocation prophétique comporte des dimensions profondément humaines. La résistance initiale des prophètes est un thème récurrent : Moïse se plaint de son incapacité à parler (Exode 4:10), Jérémie exprime sa jeunesse et son inexpérience (Jérémie 1:6). Ces réactions illustrent le conflit entre la volonté humaine et l’appel divin, mais aussi le processus de maturation spirituelle nécessaire pour accomplir la mission.
L’acceptation de la vocation entraîne un engagement moral et spirituel. Le prophète doit développer une fidélité exemplaire à Dieu et une conscience aiguë de sa responsabilité devant le peuple. La vocation ne se limite donc pas à la réception d’un message ; elle exige un effort constant pour incarner les valeurs qu’il proclame. Certains spécialistes, comme Jean-Michel Saur dans Les Prophètes d’Israël, soulignent que cette dimension humaine permet aux prophètes de rester crédibles face aux défis sociaux et politiques de leur époque.
3. Réflexions théologiques et exégétiques
La vocation prophétique a été analysée par les théologiens comme un modèle de réceptivité à l’initiative divine et de service volontaire, même lorsqu’il est imposé. Selon André LaCocque, la vocation prophétique constitue un « contrat spirituel » : le prophète est investi d’une mission qu’il ne peut refuser sans se mettre en opposition avec Dieu, ce qui explique le ton dramatique de nombreus récits d’appel.
Cette conception distingue le prophète des rois et des prêtres, qui exercent un pouvoir politique ou cultuel. Tandis que les rois gouvernent et les prêtres servent le culte, le prophète agit comme voix critique et morale, guidé par un appel personnel et irrévocable. C’est cette singularité qui permet au prophète d’être à la fois conseiller, critique social et guide spirituel.
II. La mission prophétique : médiation, critique et espérance
La vocation divine des prophètes se concrétise par une mission précise : transmettre la parole de Dieu, dénoncer l’injustice et annoncer l’espérance. Cette mission, à la fois spirituelle et sociale, définit l’identité prophétique et justifie son autorité morale et religieuse dans l’Ancien Testament.
1. La fonction de médiateur entre Dieu et le peuple
La première dimension de la mission prophétique est celle de médiateur. Les prophètes transmettent fidèlement la parole de Dieu et rappellent au peuple les exigences de l’alliance. Le rôle de médiateur implique une double responsabilité : être fidèle à la parole divine et rappeler au peuple ses devoirs envers Dieu. Ézéchiel illustre cette fonction dans son mandat initial : « Fils de l’homme, je t’envoie vers les enfants d’Israël… tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur » (Ézéchiel 2:3-4). Le prophète est ici l’instrument de la communication divine, chargé d’un message qui dépasse sa propre subjectivité.
De même, Isaïe, confronté à un peuple infidèle et idolâtre, reçoit pour mission de rappeler l’importance de la fidélité à l’alliance : « Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, redressez l’opprimé » (Isaïe 1:17). La mission du prophète n’est donc pas seulement prédictive : elle est éducative et corrective, visant à maintenir l’ordre moral et religieux.
Les exégètes soulignent que cette fonction médiatrice implique un isolement relatif : le prophète doit parfois s’opposer à la majorité et aux autorités en place, comme le montre le cas de Jérémie face à la cour du roi Josias (Jérémie 26). Cette marginalité garantit l’authenticité de sa parole et souligne la tension entre la fidélité à Dieu et la pression sociale.
2. La mission de dénonciation et de critique sociale
Une caractéristique essentielle de la mission prophétique est la critique des injustices et des déviations du peuple. Les prophètes ne se limitent pas à annoncer la volonté de Dieu : ils dénoncent les abus sociaux, l’oppression des pauvres et le culte des idoles.
Amos, par exemple, condamne sévèrement l’exploitation des pauvres par les élites : « Ils vendent le juste pour de l’argent et le pauvre pour une paire de sandales » (Amos 2:6). Michée reprend ce thème en appelant à la justice et à la miséricorde : « On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; et ce que le Seigneur demande de toi : pratiquer la justice, aimer la miséricorde, et marcher humblement avec ton Dieu » (Michée 6:8).
Cette critique sociale s’accompagne d’un caractère prophétique courageux et indépendant. Les prophètes s’expriment librement, même face aux rois et aux institutions religieuses, ce qui leur confère une légitimité morale exceptionnelle. Selon R. Alter (The Art of Biblical Poetry), le langage prophétique allie force poétique et urgence morale, ce qui le rend particulièrement efficace pour dénoncer l’injustice et éveiller les consciences.
3. La dimension eschatologique et d’espérance
Au-delà de la dénonciation, les prophètes ont pour mission d’annoncer l’espérance et la rédemption. Même dans les périodes de jugement et d’exil, ils rappellent que Dieu n’abandonne pas son peuple et qu’une restauration est possible.
Isaïe exprime cette dimension eschatologique par des images de salut : « Il jugera avec justice les humbles de la terre, il frappera la terre avec le souffle de sa bouche » (Isaïe 11:4). Jérémie annonce la promesse d’une nouvelle alliance : « Voici venir des jours, dit le Seigneur, où je conclurai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle » (Jérémie 31:31). Ézéchiel évoque la restauration d’Israël à travers la vision de la vallée des ossements desséchés : « Je mettrai mon esprit en vous, et vous vivrez » (Ézéchiel 37:5-6).
Cette dimension prophétique consolatrice est essentielle : elle équilibre la critique et la dénonciation, en offrant une vision d’espérance qui dépasse les épreuves immédiates. Cette espérance n’est pas seulement religieuse : elle possède une portée sociale et politique, car elle offre un horizon de réconciliation et de justice dans les périodes de crise, notamment lors de l’exil à Babylone. Les prophètes deviennent ainsi des porte-parole de l’espérance collective, en conciliant jugement et promesse. Les exégètes notent que l’espérance prophétique prépare également le terrain pour la tradition messianique, qui sera pleinement développée dans le Nouveau Testament. Selon les analyses de Moshe Weinfeld, cette dimension eschatologique prépare également la tradition messianique, en introduisant l’idée que Dieu interviendra pour restaurer la justice et la paix, influençant profondément la théologie juive et, plus tard, la pensée chrétienne.
Ainsi, la mission prophétique se déploie sur trois axes complémentaires : médiation divine, critique sociale et espérance eschatologique, chacun renforçant la légitimité et l’autorité des prophètes.
Conclusion partielle
La vocation prophétique, bien qu’initiée par Dieu et souvent imposée, se concrétise dans une mission qui articule fidélité divine, critique sociale et espérance. Les prophètes de l’Ancien Testament ne sont pas de simples visionnaires : ils incarnent la voix de Dieu auprès du peuple, dénoncent les injustices et rappellent la nécessité d’une vie conforme à l’alliance.
Cette mission, à la fois exigeante et courageuse, conditionne la place des prophètes dans l’histoire d’Israël et dans la théologie biblique. Elle prépare également le cadre conceptuel pour comprendre l’impact durable des prophètes sur la tradition religieuse et sur la conscience morale collective.
III. Les implications théologiques et sociales de la vocation prophétique
La vocation et la mission des prophètes dans l’Ancien Testament ne se limitent pas à un rôle individuel ou spirituel. Elles ont des répercussions profondes sur la société, la morale collective et la théologie d’Israël. Cette section explore ces implications sous trois angles : l’autorité morale du prophète, l’impact sur la tradition biblique, et le modèle prophétique comme idéal spirituel.
1. L’autorité morale et spirituelle du prophète
La vocation conférée par Dieu confère aux prophètes une autorité morale supérieure, qui les distingue des rois et des prêtres. Cette autorité repose sur la légitimité de leur appel divin et sur leur capacité à dénoncer les injustices sans compromis.
Par exemple, Élie s’oppose fermement aux rois d’Israël et aux cultes idolâtres, confrontant Achab et la reine Jézabel (1 Rois 18). Sa force réside dans la fidélité à l’appel divin, indépendamment de l’opinion publique ou des pressions politiques. Cette position marginale mais légitime permet au prophète de devenir un garant de la justice sociale et religieuse.
La théologie juive reconnaît dans cette autorité un modèle d’intégrité et de responsabilité. Selon André LaCocque, « le prophète est un témoin du divin au cœur du monde humain, capable de rappeler la loi de Dieu quand les institutions échouent ». Ainsi, la vocation prophétique n’est pas seulement personnelle : elle est porteuse d’une autorité normative pour le peuple.
2. L’impact sur la tradition biblique et la théologie juive
Les messages prophétiques ont durablement façonné la tradition scripturaire. Les textes d’Isaïe, Jérémie, Amos, Michée ou Ézéchiel sont intégrés dans la Bible hébraïque, et leur diffusion a contribué à la consolidation théologique et morale d’Israël.
Les prophètes ont également introduit une dimension critique et réflexive dans la théologie israélite. Ils questionnent le culte formel, dénoncent l’injustice et rappellent l’importance de la justice sociale comme expression de la fidélité à Dieu. Selon Moshe Weinfeld (The Role of the Prophets), cette dimension critique est essentielle pour comprendre l’évolution de la conscience religieuse dans l’Ancien Testament.
En outre, la tradition prophétique a anticipé certaines notions clés du judaïsme post-exilique, comme la centralité de la loi, l’importance de l’éthique sociale et l’attente messianique. Les prophètes deviennent ainsi des intermédiaires entre Dieu et l’histoire, offrant des repères pour la réflexion théologique des générations suivantes.
3. Le modèle prophétique comme idéal spirituel
Enfin, la figure du prophète constitue un modèle spirituel et moral. Sa vocation et sa mission illustrent les vertus de fidélité, courage, intégrité et humilité. Le prophète incarne la tension entre engagement personnel et responsabilité collective, entre fidélité à Dieu et critique du pouvoir humain.
Ce modèle inspire également la pensée chrétienne ultérieure, où les prophètes de l’Ancien Testament sont vus comme des préfigurateurs de la mission de Jésus. La vocation totale au service divin, l’authenticité morale et la capacité à annoncer un avenir d’espérance deviennent des références universelles pour le leadership spirituel.
Ainsi, la vocation et la mission prophétique ne sont pas de simples fonctions historiques : elles offrent un modèle intemporel de service, de courage et de justice, applicable à la vie religieuse et sociale de toutes les époques.
Conclusion générale
La vocation et la mission des prophètes dans l’Ancien Testament constituent un ensemble indissociable, alliant appel divin, responsabilité morale et engagement social. La vocation, souvent prédéterminée et surnaturelle, fonde l’autorité spirituelle du prophète et prépare son rôle de médiateur. La mission, quant à elle, se déploie sur plusieurs axes : transmettre la parole de Dieu, dénoncer les injustices et annoncer l’espérance de rédemption.
Les prophètes ont ainsi joué un rôle central dans l’histoire d’Israël, influençant à la fois la vie religieuse et la conscience sociale du peuple. Leur action a laissé une empreinte durable dans la tradition biblique et dans la théologie juive, en posant des repères moraux et spirituels pour les générations futures. Par leur fidélité à l’appel divin et leur courage face aux épreuves, ils incarnent un modèle universel de leadership spirituel et d’intégrité morale.
En conclusion, l’étude de la vocation et de la mission des prophètes révèle que ces figures bibliques ne sont pas seulement des messagers ou des visionnaires : elles sont des intercesseurs, des critiques et des porteurs d’espérance, dont l’influence dépasse largement leur époque et continue de nourrir la réflexion théologique, éthique et sociale.
Textes
Comment Dieu appelle-t-il les prophètes à son service ? Les récits des vocations prophétiques révèlent la signature de Dieu apposée sur la parole et le message des prophètes. Ils disent l’expérience qui les fonde en tant que prophètes. Tous ont été empoignés par Dieu dans des expériences très diverses.
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Les extraits ci-dessous sont tirés de la TOB. Nous avons remplacé les noms de Dieu pour rester conforme à l'hébreu :
- Le SEIGNEUR : Yahvé
- Le SEIGNEUR de l'univers : Yahvé sabaot (des armées)
- Le Seigneur : Adonaï
- Le Seigneur DIEU : Adonaï Yahvé
Voir l'étude sur les noms de Dieu.
Isaïe
Is 1,1 Vision d’Esaïe, fils d’Amoç, qu’il vit au sujet de Juda et de Jérusalem, aux jours d’Ozias, de Yotam, d’Akhaz et d’Ezékias, rois de Juda.
Is 2,1 Ce que vit Esaïe, fils d’Amoç, au sujet de Juda et de Jérusalem.
Is 6,1 L’année de mort du roi Ozias, je vis Adonaï assis sur un trône très élevé. Sa traîne remplissait le temple. 2 Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils avaient chacun six ailes : deux pour se couvrir le visage, deux pour se couvrir les pieds et deux pour voler. 3 Ils se criaient l’un à l’autre : « Saint, saint, saint, Yahvé sabaot, sa gloire remplit toute la terre ! » 4 Les pivots des portes se mirent à trembler à la voix de celui qui criait, et le temple se remplissait de fumée. 5 Je dis alors : « Malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures et mes yeux ont vu le roi, Yahvé Sabaot. » 6 L’un des séraphins vola vers moi, tenant dans sa main une braise qu’il avait prise avec des pinces sur l’autel. 7 Il m’en toucha la bouche et dit : « Dès lors que ceci a touché tes lèvres, ta faute est écartée, ton péché est effacé. » 8 J’entendis alors la voix d'Adonaï qui disait : « Qui enverrai-je ? Qui donc ira pour nous ? » et je dis : « Me voici, envoie-moi ! » 9 Il dit : « Va, tu diras à ce peuple : écoutez bien, mais sans comprendre, regardez bien, mais sans reconnaître. 10 Engourdis le cœur de ce peuple, appesantis ses oreilles, colle-lui les yeux ! Que de ses yeux il ne voie pas, ni n’entende de ses oreilles !
Que son cœur ne comprenne pas ! Qu’il ne puisse se convertir et être guéri ! » 11 Je dis alors : « Jusques à quand, Adonaï ? » Il dit : « Jusqu’à ce que les villes
soient dévastées, sans habitants, les maisons sans personne, la terre dévastée et désolée. » 12 Yahvé enverra des gens au loin, et il y aura beaucoup de terre abandonnée à l’intérieur du pays. 13 Et s’il y subsiste encore un dixième, à son tour il sera livré au feu, comme le chêne et le térébinthe abattus, dont il ne reste que la souche – la souche est une semence sainte.
Jérémie
Jr 1,1 Paroles de Jérémie, fils de Hilqiyahou, l’un des prêtres résidant à Anatoth, dans le territoire de Benjamin. 2 Où la parole de Yahvé s’adresse à lui, au temps de Josias, fils d’Amôn, roi de Juda, la treizième année de son règne. 3– Elle s’adressa encore à lui au temps de Yoyaqim, fils de Josias, roi de Juda, jusqu’à la fin de la onzième année de Sédécias, fils de Josias, roi de Juda, jusqu’à la déportation de Jérusalem, au cinquième mois.
4 La parole de Yahvé s’adressa à moi : 5 « Avant de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu ne sortes de son ventre, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations. » 6 Je dis : « Ah ! Adonaï Yahvé, je ne saurais parler, je suis trop jeune. » 7 Yahvé me dit : « Ne dis pas : Je suis trop jeune. Partout où je t’envoie, tu y vas ; tout ce que je te commande, tu le dis ; 8 n’aie peur de personne : je suis avec toi pour te libérer – oracle de Yahvé. » 9 Yahvé, avançant la main, toucha ma bouche, et Yahvé me dit : « Ainsi je mets mes paroles dans ta bouche. 10 Sache que je te donne aujourd’hui autorité sur les nations et sur les royaumes, pour déraciner et renverser, pour ruiner et démolir, pour bâtir et planter. » -
Ezéchiel
Ez 1,1 La trentième année, le quatrième mois, le cinq du mois, j’étais au milieu des déportés, près du fleuve Kebar ; les cieux s’ouvrirent et j’eus des visions divines. 2 Le cinq du mois – cette année-là était la cinquième de la déportation du roi Yoyakîn – 3 il y eut une parole du SEIGNEUR pour Ezéchiel, fils du prêtre Bouzi, au pays des Chaldéens, près du fleuve Kebar. Là-bas, la main de Yahvé fut sur lui.
Ez 2,1 Elle me dit : « Fils d’homme, tiens-toi debout car je vais te parler. » 2 Après qu’elle m’eut parlé, un esprit vint en moi ; il me fit tenir debout ; alors j’entendis celui qui me parlait. 3 Il me dit : « Fils d’homme, je t’envoie vers les fils d’Israël, vers des gens révoltés, des gens qui se sont révoltés contre moi, eux et leurs pères, jusqu’à aujourd’hui. 4 Ces fils au visage obstiné et au cœur endurci, je t’envoie vers eux ; tu leur diras : “ Ainsi parle Adonaï Yahvé. ” 5 Alors, qu’ils t’écoutent ou ne t’écoutent pas – car c’est une engeance de rebelles –, ils sauront qu’il y a un prophète au milieu d’eux. 6 Écoute, fils d’homme, n’aie pas peur d’eux et n’aie pas peur de leurs paroles ; tu es au milieu de contradicteurs et d’épines, et tu es assis sur des scorpions ; n’aie pas peur de leurs paroles et ne t’effraie pas de leurs visages, car c’est une engeance de rebelles. 7 Tu leur diras mes paroles, qu’ils t’écoutent ou qu’ils ne t’écoutent pas : ce sont des rebelles. 8 Fils d’homme, écoute ce que je te dis : ne sois pas rebelle, comme cette engeance de rebelles ; ouvre la bouche et mange ce que je vais te donner. » 9 Je regardai : une main était tendue vers moi, tenant un livre enroulé. 10 Elle le déploya devant moi ; il était écrit des deux côtés ; on y avait écrit des plaintes, des gémissements, des cris.
3,1 Il me dit : « Fils d’homme, mange-le, mange ce rouleau ; ensuite tu iras parler à la maison d’Israël. » 2 J’ouvris la bouche et il me fit manger ce rouleau. 3 Il me dit : « Fils d’homme, nourris-toi et remplis tes entrailles de ce rouleau que je te donne. » Je le mangeai : il fut dans ma bouche d’une douceur de miel. 4 Il me dit : « Fils d’homme, va ; rends-toi auprès de la maison d’Israël et parle-leur avec mes paroles. 5 Car ce n’est pas vers un peuple au parler impénétrable et à la langue épaisse que tu es envoyé ; c’est à la maison d’Israël. 6 Ce n’est pas à des peuples nombreux au parler impénétrable et à la langue épaisse, dont tu ne comprendrais pas les paroles – si je t’envoyais vers eux, est-ce qu’ils ne t’écouteraient pas ? – 7 Mais la maison d’Israël ne voudra pas t’écouter, car ils ne veulent pas m’écouter ; c’est que toute la maison d’Israël a le front endurci et le cœur obstiné. 8Vois : je rends ton visage aussi dur que leur visage, et ton front aussi dur que leur front. 9 Je rends ton front dur comme le diamant, plus dur que le caillou ; tu ne les craindras pas et tu ne t’effrayeras pas devant eux, car ils sont une engeance de rebelles. » 10 II me dit : « Fils d’homme, reçois dans ton cœur, écoute de tes oreilles toutes les paroles que je te dis. 11 Va, rends-toi auprès des déportés, auprès des fils de ton peuple ; tu leur parleras ; qu’ils écoutent ou qu’ils n’écoutent pas, tu leur diras : “ Ainsi parle Adonaï Yahvé ”. »
Osée
Os 1,1 Parole de Yahvé qui fut adressée à Osée fils de Bééri, aux jours d’Ozias, de Yotam, d’Akhaz, d’Ezékias, rois de Juda, et aux jours de Jéroboam, fils de Joas, roi d’Israël. 2 Début des paroles de Yahvé par Osée. Yahvé dit à Osée : « Va, prends-toi une femme se livrant à la prostitution et des enfants de prostitution, car le pays ne fait que se prostituer en se détournant de Yahvé. »
Joël
Jl 1,1 Parole de Yahvé, qui fut adressée à Joël, fils de Petouël.
Amos
Am 1,1 Paroles d’Amos, qui fut l’un des éleveurs de Teqoa, paroles dont il eut la vision, contre Israël, aux jours d’Ozias, roi de Juda, et aux jours de Jéroboam, fils de Joas, roi d’Israël, deux ans avant le tremblement de terre.
Am 3,8 Le lion a rugi, qui ne craindrait. Adonaï Yahvé a parlé, qui ne prophétiserait ?
Am 7,14-15 Je n’étais ni prophète, ni fils de prophète, mais le Seigneur m’a pris de derrière mes bœufs et m’a dit prophétise à Israël mon peuple.
Abdias
Ab 1,1 Vision d’Abdias. Ainsi parle Adonaï Yahvé au sujet d’Edom. Un message ! Nous l’entendons, il vient de Yahvé, tandis qu’un héraut est envoyé parmi les nations : « Debout ! À l’assaut de la ville ! Au combat ! »
Jonas
Jon 1,1 La parole de Yahvé s’adressa à Jonas, fils d’Amittaï : 2 « Lève-toi ! va à Ninive la grande ville et profère contre elle un oracle parce que la méchanceté de ses habitants est montée jusqu’à moi. » 3 Jonas se leva, mais pour fuir à Tarsis hors de la présence de Yahvé.
Michée
Mi 1,1 Parole de Yahvé qui fut adressée à Michée de Morèsheth, aux jours de Yotam, Akhaz et Ezékias, rois de Juda : visions qu’il eut à propos de Samarie et de Jérusalem. 2 Écoutez, tous les peuples ! Sois attentive, terre et ce qui la remplit. Adonaï Yahvé va témoigner contre vous, Adonaï, depuis son sanctuaire. 3 Voici que Yahvé sort de sa demeure. Il descend, il marche sur les hauts lieux de la terre.
Nahum
Na 1,1 Proclamation sur Ninive. Livre de la vision de Nahoum l’Elqoshite. Hymne à Adonaï terrible et bon...
Habaquq
Ha 1,1 La proclamation dont fut chargé le prophète Habaquq dans une vision.
Sophonie
So 1,1 Parole de Yahvé, qui fut adressée à Sophonie, fils de Koushi, fils de Guedalya, fils d’Amarya, fils d’Ezékias, au temps de Josias, fils d’Amôn, roi de Juda.
Agée
Ag 1,1 L’an deux du règne de Darius, le sixième mois, le premier jour du mois, la parole de Yahvé fut adressée par l’intermédiaire d’Aggée, le prophète, à Zorobabel, fils de Shaltiel, le gouverneur de Juda, et à Josué, fils de Yehoçadaq, le grand prêtre : 2 « Ainsi parle Yahvé Sabaot : Ces gens-là déclarent : Il n’est pas venu, le moment de rebâtir la Maison de Yahvé. » 3 Or la parole de Yahvé arriva par l’intermédiaire d’Aggée, le prophète.
Zacharie
Za 1,1 Au huitième mois, la deuxième année du règne de Darius, la parole de Yahvé fut adressée au prophète Zacharie, fils de Bèrèkya, fils de Iddo : N’attendez pas le châtiment pour vous convertir 2– « Yahvé s’est violemment irrité contre vos pères. » 3 Dis-leur : « Ainsi parle Yahvé Sabaot...
Malachie
Mal 1,1 Proclamation. Parole de Yahvé à Israël par l’intermédiaire de Malachie.
Daniel
Il n’y a pas de récit de vocation du prophète Daniel.
Baruch
Le livre de Baruch est un livre deutérocanonique. Il n'est donc pas classé avec les prophètes.
Ba 1,1 Voici le contenu du livre que Baruch, fils de Nérias, fils de Maaséas, fils de Sédécias, fils de Hasadias, fils de Helkias, écrivit à Babylone, 2 la cinquième année, le septième jour du mois, à l'époque où les Chaldéens avaient pris Jérusalem et l'avaient ravagée par le feu