L’analogie sponsale (conjugale ou nuptiale) dans la Bible
Une histoire de couple
Jean-Paul II utilise le mot « sponsal ». Ce mot nous vient du latin sponsa = fiancée et sponsum = promesse. Le latin nuptialis désigne les noces alors que conjugium définit l’union, littéralement "sous le même joug". Les trois qualificatifs soulignent que le mariage nous parle de l’alliance de Dieu avec l’humanité.
Si nous lisons la Bible, nous découvrons que cette collection de 73 livres nous parle de couple, de mariage, de noces du début à la fin ; de la Genèse à l’Apocalypse. L’image nuptiale est omniprésente dans la Bible. Elle s’ouvre sur la création de l’homme et de la femme appelés à ne former qu’une seule chair. Elle se poursuit par les textes des prophètes qui parlent de l’amour de Dieu pour son peuple comme celui d’un mari pour sa femme. Dieu élève son peuple à la dignité d’Épouse dans les livres d’Osée, de Jérémie, d’Ezéchiel, et dans les derniers chapitres du livre d’Isaïe. Évoquons aussi le Cantique des cantiques qui dépeint la passion érotique d’un homme pour une femme et que certains Pères de l’Église tels que Hippolyte de Rome et Origène, ont interprété comme la passion de Dieu pour son peuple.
Dans le Nouveau Testament, Jésus vient incarner l’amour divin. Dans les Évangiles, le Christ assume le titre d’Époux (Mt 9,14-16, Mt 22,1-13, Jn 3,26-29), sans que l’Épouse soit explicitement identifiée. C’est saint Paul qui désigne l’Église comme épouse (2Co 1,2, Ep 5,21-33). Enfin, L’Apocalypse, décrit les noces de l’Agneau (Ap 19,7-9) et la Jérusalem nouvelle comme une « fiancée parée pour son époux » (Ap 21,2).
La Bible est la révélation d’une alliance et les auteurs racontent cette alliance au moyen d’une histoire d’amour entre un amant et sa bien-aimée, entre Dieu et son peuple Israël, entre Dieu et l’humanité entière à travers l’incarnation de son fils, enfin entre le Christ et son Église.
L’alliance homme-femme vient éclairer le mystère de l’alliance de Dieu avec l’humanité et, en même temps, l’alliance de Dieu avec l’humanité vient révéler le mystère du mariage.
Osée
Après le roi Salomon (-900), le royaume se scinde en deux : Israël au nord, avec Samarie pour capitale ; Juda au sud avec Jérusalem pour capitale. Osée est prophète dans le royaume du nord, juste avant l’invasion par l’Assyrie (-750). Il constate que le peuple s’adonne à l’idolâtrie. Il est le premier qui utilise l’image nuptiale pour décrire l’engagement fidèle de Dieu auprès de son peuple :
Os 1,2 Yahvé dit à Osée : Va, prends une femme se livrant à la prostitution et des enfants de prostitution, car le pays ne fait que se prostituer en se détournant
de Yahvé.
Os 3,1-3 Yahvé me dit : « Va de nouveau, aime une femme qui en aime un autre et commet l’adultère, comme Yahvé aime les enfants d’Israël, alors qu’ils se tournent vers d’autres dieux et qu’ils aiment les gâteaux de raisin. » Je l’achetai donc pour quinze sicles d’argent et un muid et demi d’orge, et je lui
dis : « Pendant de longs jours tu me resteras là, sans te prostituer et sans appartenir à un homme, et j’agirai de même à ton égard. »
Os 2,19-20 Je serai ton fiancé pour toujours ; je serai ton fiancé par la justice, la droiture, la grâce et la miséricorde ; je serai ton fiancé par la fidélité, et tu reconnaîtras l’Éternel.
Ces passages révèlent le mystère de l’alliance de Dieu à travers la vie même d’Osée. Osée aime sans se lasser une femme adultère. Ainsi Yahvé aime son
épouse infidèle, Israël, et veut retrouver son attachement.
Dieu fiancé d’Israël et par extension de tous les peuples ! Étonnante image imprégnée de tendresse et d’avenir prometteur. Pour exprimer cette aventure passionnée, Osée utilise les mots des amoureux de tous les jours en leur donnant un rayonnement divin. Dans ces versets résonne le mystère de l’engagement de Dieu auprès de l’humanité. Il commence par un désir d’éternité ; tous les amants conjuguent le verbe « aimer » avec le qualificatif temporel « pour toujours ». Vient ensuite la volonté de respecter son partenaire dans la justice et le droit ; le contrat conjugal ne saurait être bafoué. Puis se déroule la vie conjugale avec des moments de grâce, ainsi que des temps de pardon sans lesquels le couple se condamnerait. N’oublions pas la fidélité ; s’aimer, c’est demeurer fidèle à ses engagements, à ce partenaire choisi pour toujours. Enfin, après les fiançailles, vient la connaissance, c’est-à-dire la relation intime appelée à s’épanouir dans un avenir.
Les termes utilisés ici ont leur importance, en particulier fiancer et hesed - tendresse. Le premier est utilisé dans la Bible uniquement à propos d’une jeune fille vierge, montrant ainsi que Dieu abolit parfaitement l’adultère, allant jusqu’à rétablir en son épouse l’innocence en sus de la dignité, lui offrant comme dot la justice. Le deuxième terme offre comme dot, en plus de la justice, du droit et de la miséricorde, une alliance fidèle, prenant à partir de cette utilisation dans l’Écriture Sainte et pour la suite le sens d’amour de Dieu pour son peuple. Ce lien, ou cet engagement, appelle en l’homme une réponse de tendresse et de soumission, d’abandon et de piété, qui sera abondamment reprise par la suite, dans les Psaumes comme dans une partie du peuple d’Israël. Le tout est ici parachevé par une connaissance qui, plus qu’intellectuelle, est une réponse fidèle et reconnaissante, proche de la sagesse développée dans la littérature biblique postérieure. Henri Delavenne. Voir le lien dans la bibliothèque.
Jérémie
Le royaume du Nord tombe en -721. Environ un siècle plus tard, le prophète Jérémie reprend les thèmes d’Osée et les applique au royaume du Sud.
Jr 3,1 Si un homme répudie sa femme, et qu’elle le quitte pour appartenir à un autre homme, reviendra-t-il encore à elle ? N’est-elle pas irrémédiablement profanée, cette terre-là ? Et toi, qui t’es prostituée à tant de partenaires, tu reviendrais à moi ! – oracle du SEIGNEUR. 2 Lève les yeux vers les pistes et vois : y a-t-il un endroit où tu ne te sois pas accouplée ? En bordure des chemins, tu t’asseyais pour les attendre, tel l’Arabe dans le désert. Tu as profané la terre par ton inconduite, ton immoralité… 6 Au temps du roi Josias, le SEIGNEUR me dit : As-tu vu ce qu’a fait Israël-l’Apostasie, elle qui se rendait sur toute montagne élevée, sous tout arbre vert pour s’y prostituer ? 7 Je me suis dit : Après avoir fait tout cela elle reviendra à moi ; mais elle n’est pas revenue. Sa sœur, Juda-la-Perfide, a vu. 8 Et moi, j’ai vu. Oui, c’est bien en raison de son adultère que j’ai répudié Israël-l’Apostasie, en lui donnant un acte de divorce. Mais sa sœur, Juda-la-Perfide, n’a ressenti aucune crainte, elle aussi s’est mise à se prostituer, 9 si bien que, par sa légèreté et son inconduite, la terre elle-même est profanée ; elle commet l’adultère avec la pierre et le bois. 10 Et malgré tout cela, sa sœur Juda-la-Perfide, ne revient pas à moi du fond d’elle-même : sa repentance est fausse – oracle du SEIGNEUR.
Jr 31,3 Je t’aime d’un amour éternel.
Quel(le) partenaire ne voudrait pas s’entendre murmurer au creux de l’oreille cette passion de Dieu pour son peuple.
Ézéchiel
Nabuchodonosor envahit le royaume de Juda. Le peuple est déporté en exil à Babylone (587-538). Le prophète Ézéchiel reprend l’image de la prostitution pour faire comprendre au peuple que la déportation est le fruit de l’idolâtrie.
Ez 16,1 Il y eut une parole du SEIGNEUR pour moi : 2 « Fils d’homme, fais connaître à Jérusalem ses abominations. 3 Tu diras : Ainsi parle le Seigneur DIEU à Jérusalem : Par tes origines et par ta naissance, tu es de la terre de Canaan ; ton père était l’Amorite et ta mère une Hittite. 4 A ta naissance, au jour où tu es née, on ne t’a pas coupé le cordon, tu n’as pas été lavée dans l’eau pour être purifiée ; tu n’as pas été frottée de sel ni enveloppée de langes. 5 Nul œil ne s’est apitoyé sur toi pour te faire par pitié une seule de ces choses : par le dégoût qu’on avait de toi, tu as été jetée dans les champs, le jour où tu es née. 6 Passant près de toi, je t’ai vue te débattre dans ton sang ; je t’ai dit, alors que tu étais dans ton sang : Vis ! – je t’ai dit, alors que tu étais dans ton sang : Vis ! – 7 Je t’ai rendue vigoureuse comme une herbe des champs ; alors tu t’es mise à croître et à grandir et tu parvins à la beauté des beautés ; tes seins se formèrent, du poil te poussa ; mais tu étais sans vêtements, nue. 8 En passant près de toi, je t’ai vue ; or tu étais à l’âge des amours. J’ai étendu sur toi le pan de mon habit et couvert ta nudité ; je t’ai fait un serment et suis entré en alliance avec toi – oracle du Seigneur DIEU. Alors tu fus à moi. 9 Je t’ai lavée dans l’eau, j’ai nettoyé le sang qui te couvrait, puis je t’ai parfumée d’huile. 10 Je t’ai donné des vêtements brodés, des chaussures de cuir fin, une ceinture de lin et je t’ai couverte d’étoffes précieuses. 11 Je t’ai parée de bijoux, j’ai mis des bracelets à tes poignets et un collier à ton cou ; 12 un anneau à ton nez, des boucles à tes oreilles et un diadème splendide sur ta tête. … alors tu es devenue extrêmement belle. Tu es parvenue à la royauté. 14 Alors le renom de ta beauté s’est répandu parmi les nations : car elle était parfaite, à cause de la splendeur dont je t’avais parée – oracle du Seigneur DIEU. Ez 16,15 Mais tu t’es fiée à ta beauté et, à la mesure de ton renom, tu t’es prostituée ; tu as prodigué tes débauches à tout passant – tu as été à lui. 16 Tu as pris de tes vêtements dont tu as bariolé les hauts lieux et tu t’es prostituée dessus – que cela ne vienne ni ne se passe ! 17 Tu as pris tes splendides bijoux d’or et d’argent que je t’avais donnés ; tu t’es fait des images viriles, tu t’es prostituée avec elles. 18 Tu as pris tes vêtements brodés dont tu les as recouvertes ; mon huile et mon encens, tu les as déposés devant elles. 19 Mon pain que je t’avais donné, la fleur de farine, l’huile, le miel dont je te nourrissais, tu les as déposés devant elles, en parfum apaisant ; voilà ce que tu as fait – oracle du Seigneur DIEU. 20 Tu as pris tes fils et tes filles que tu m’avais enfantés et tu les as sacrifiés à ces images. Il ne te suffisait donc pas de te débaucher ? 21 Tu as égorgé mes fils et tu les as livrés en les leur sacrifiant. 22 Dans toutes tes abominations et tes débauches, tu ne t’es pas souvenue des jours de ta jeunesse, quand tu étais nue et sans vêtements, quand tu te débattais dans ton sang… 26 Tu t’es prostituée aux fils de l’Égypte, tes voisins au grand corps ; ainsi tu as multiplié tes débauches, au point de m’offenser… 28 Insatiable, tu t’es prostituée aux fils d’Assour, faute d’être rassasiée ; tu t’es prostituée à eux et tu ne fus pas davantage rassasiée. 29 Alors tu as multiplié tes débauches dans un pays de marchands, en Chaldée ; même avec ceux-là tu ne fus pas davantage rassasiée… 33 A toutes les prostituées on fait un cadeau ; mais c’est toi qui as fait ce cadeau à tous tes amants ; tu les as soudoyés, pour qu’ils viennent vers toi de partout, se débaucher avec toi. 34 Toi, dans tes débauches, tu as fait à l’inverse des autres femmes ; tu n’étais pas recherchée comme prostituée ; or en donnant un salaire sans en recevoir, tu as inversé les rôles. 60 Moi je me souviendrai de mon alliance avec toi, aux jours de ta jeunesse : j’établirai avec toi une alliance perpétuelle. 61 Tu te souviendras de ta conduite et tu seras confuse. 62 J’établirai mon alliance avec toi : alors tu connaîtras que je suis le SEIGNEUR, 63 afin que tu te souviennes, afin que tu sois honteuse et que, de confusion, tu ne puisses plus ouvrir la bouche lorsque je t’absoudrai de tout ce que tu as fait – oracle du Seigneur DIEU.
Les prophètes Osée et Ézéchiel surtout ont décrit cette passion de Dieu pour son peuple avec des images érotiques audacieuses. La relation de Dieu avec Israël est illustrée par les métaphores des fiançailles et du mariage ; et par conséquent, l’idolâtrie est adultère et prostitution. On vise concrètement par là, comme nous l’avons vu, les cultes de la fertilité, avec leur abus de l’éros, mais, en même temps, on décrit aussi la relation de fidélité entre Israël et son Dieu. L’histoire d’amour de Dieu avec Israël consiste plus profondément dans le fait qu’il lui donne la Torah, qu’il ouvre en réalité les yeux à Israël sur la vraie nature de l’homme et qu’il lui indique la route du véritable humanisme. Cette histoire consiste dans le fait que l’homme, en vivant dans la fidélité au Dieu unique, fait lui-même l’expérience d’être celui qui est aimé de Dieu et qu’il découvre la joie dans la vérité, dans la justice, la joie en Dieu qui devient son bonheur essentiel : « Qui donc est pour moi dans le ciel si je n’ai, même avec toi, aucune joie sur la terre ? ... Pour moi, il est bon d’être proche de Dieu » (Ps72 [73], 25.28). Benoît XV, Deus caritas, 2005, 9.
Isaïe
Lors du retour d’exil, le prophète Isaïe célèbre cet événement en terre promise comme des noces et présente Dieu comme un époux :
Is 54,4-10 Ne crains rien, car tu n’auras plus à rougir ; ne sois pas confuse, car tu ne seras plus déshonorée ; au contraire tu oublieras la honte de ta jeunesse et tu ne te souviendras plus de l’opprobre de ton veuvage. Car ton époux est ton créateur ; Seigneur des armées est son nom ; ton rédempteur est le Saint d’Israël qui s’appelle le Dieu de toute la terre. Telle une femme abandonnée dont l’esprit est affligé, le Seigneur t’a rappelée. "La femme épousée dans la jeunesse, pourrait-elle être répudiée ?" a dit ton Dieu. Je t’avais abandonnée pendant un court instant, mais je te reprendrai avec immense amour. Dans un débordement de colère, je t’avais un instant caché ma face ; mais avec une bienveillance durable j’aurai pitié de toi, a dit ton rédempteur, le Seigneur. Ce sera pour moi comme aux jours de Noé lorsque j’ai juré que les eaux de Noé n’inonderaient plus la terre : de même je jure de ne plus me mettre en colère contre toi et de ne plus te menacer. Car les montagnes peuvent se déplacer et les collines trembler, mais mon affection ne s’écartera jamais de toi et mon alliance de paix ne faillira pas, a dit le Seigneur qui use de miséricorde envers toi.
Is 62,3-5 Tu seras une couronne de splendeur dans la main de Yahvé, un turban royal dans la main de ton Dieu. On ne te dira plus : « Délaissée » et de ta terre on ne dira plus : « Désolation ». Mais on t’appellera : « Mon plaisir est en elle » et ta terre : « Épousée ». Car Yahvé trouvera en toi son plaisir, et ta terre sera épousée. Comme un jeune homme épouse une vierge, ton bâtisseur t’épousera. Et c’est la joie de l’époux au sujet de l’épouse que ton Dieu éprouvera à ton sujet.
2. Dans ce cas-là, le texte d’Isaïe ne contient aucun des reproches adressés à Israël comme à une épouse infidèle, auxquels font si hautement écho les autres textes, ceux d’Osée et d’Ezéchiel en particulier. Grâce à cela transparaît plus clairement le contenu essentiel de l’analogie biblique : l’amour de Dieu-Yahvé envers Israël-peuple élu est exprimé comme l’amour de l’homme-époux envers la femme élue pour être son épouse en vertu du pacte conjugal. C’est ainsi qu’Isaïe explique les événements qui forment le cours de l’histoire d’Israël, remontant au mystère caché, pour ainsi dire, dans le cœur même de Dieu. En un certain sens, il nous conduit dans la même direction où, de nombreux siècles plus tard, nous conduira l’auteur de l’épître aux Éphésiens qui - se basant sur la Rédemption déjà accomplie dans le Christ - dévoilera d’une manière infiniment plus pleine la profondeur de ce mystère.
3. Le texte du prophète a tous les accents de la tradition et de la mentalité des hommes de l’Ancien Testament. Parlant au nom de Dieu et presque avec ses paroles, le prophète s’adresse à Israël comme un époux à l’épouse qu’il a élue. Ces paroles débordent d’amour vrai et ardent et, en même temps, elles mettent en relief tout ce que présentent de spécifique tant la situation que la mentalité propres à cette époque. Elles soulignent que le choix de l’homme arrache la femme au déshonneur qui, suivant l’opinion de la société, semblait inhérent à l’état nubile soit originaire (la virginité) soit secondaire (le veuvage), soit enfin celui qui découle de la répudiation de l’épouse non aimée Dt 24,1 ou éventuellement de la femme infidèle. Toutefois, le texte cité ne fait pas mention de l’infidélité, mais il relève le motif de l’amour miséricordieux (*), indiquant par là non seulement la nature sociale du mariage dans l’Ancienne Alliance, mais aussi le caractère même de don qu’est l’amour de Dieu envers Israël-épouse : don qui provient entièrement de l’initiative de Dieu. En d’autres termes : en indiquant la dimension de la grâce qui depuis l’origine est contenue dans cet amour. Voilà peut-être la plus forte déclaration d’amour de la part de Dieu, liée au solennel serment de fidélité à jamais.
Note (*) - Dans le texte hébreu, nous avons les mots hesed-rahamim qui, plusieurs fois, apparaissent ensemble.
4. L’analogie de l’amour qui unit les conjoints est très nettement relevée dans ce passage. Isaïe dit : "Ton épouse", constituant ainsi un fondement inébranlable à l’Alliance de paix avec lui. C’est ainsi que le motif de l’amour conjugal et du mariage se trouve lié au motif de l’Alliance. En outre le Seigneur des armées se définit lui-même, non seulement créateur, mais aussi rédempteur. Ce texte possède un contenu théologique d’une extraordinaire richesse.
Jean-Paul II consacre une audience complète (TDC 95) au commentaire du texte d’Isaïe à la lumière de la lettre aux Éphésiens. Voir le lien dans la bibliothèque.
Le Cantique des cantiques
Voir l'étude sur le Cantique du cantique.
Les limites de l'analogie
Le couple avec ses richesses et ses drames nous parle de l'alliance de Dieu avec l'humanité. Mais le rapport entre Dieu et son peuple et l'union d’un homme et d'une femme ne sont pas du même ordre. Si l'alliance repose dans les deux cas sur la parole donnée, la premiere demeure quelles que soient les circonstances, alors que la seconde peut être brisée de manière irrévocable. L'homme et la femme sont à l'image de Dieu, appelés à vivre en couple à sa ressemblance, mais cette tâche est de l'ordre de la vocation.